jeudi 29 septembre 2011

Bolivie : Salar d'Uyuni

Après un trajet sans histoire (juste 5h de retard pour cause de camion en travers de la route), j'arrive à Uyuni vers 4h du matin. Pendant le trajet, j'ai sympathisé avec 2 allemands et 2 anglais avec qui nous décidons de former un groupe pour organiser un tour de 3 jours dans le Salar d'Uyuni.
Après une courte nuit, nous commençons à faire le tour des agences et arrivons à négocier un jeep juste pour nous (normalement il y a 6 personnes) et nous partons en milieu de journée pour 3 jours de ballade dans le désert.
Le premier jour est le plus impressionnant à mon goût avec la traversée du Salar d'Uyuni, le plus grand désert de sel au monde.
Et c'est parti pour la séance photo (plus de photos sur Facebook).




Un petit passage par une "île", les paysages sont incroyables.


Un coucher de soleil fort sympathique.


Après une bonne nuit de repos dans un hôtel de sel, nous partons le lendemain dans des montagnes désertiques où les paysages sont assez sympas aussi.




Une lagune d'une couleur rouge assez surprenante.


Rien à dire sur la deuxième nuit mis à part l'autocollant "Cantal Auvergne" repéré sur l'une des vitres du dortoir.
Le lendemain, départ à 5h pour aller voir les geysers.


Un petit tour dans les eaux thermales pour se réchauffer un peu (il a fait -10 pendant la nuit).


Au final, 3 jours avec des paysages absolument incroyables dans une super ambiance, à faire absolument pour quiconque passe en Bolivie.

Bolivie : Potosi

Après un voyage de nuit sans histoire, j'arrive à Potosi, ville perchée à plus de 4000m vers 5h du matin et là, c'est le drame, tout est évidemment fermé, il n'y a absolument rien à faire. Comme il fait assez froid, je tourne en rond dans le centre ville en attendant qu'un troquet ouvre.
Vers 6h du matin, une personne en civil s'approche de moi et se présente comme un policier en me montrant un badge (le genre de badge que tu fais sur toshop en 3 minutes) et demande à voir mon passeport. Ayant l'air d'un policier comme moi j'ai l'air d'un danseur de sirtaki sénégalais, je lui dis tout simplement non. S'ensuit une conversation durant laquelle il me demande où je loge, où je vais. Comme je lui dis que je n'ai pas de logement, il me propose un logement (surprenant pour un policier non ?) et finit par revenir à la charge pour me demander mon passeport. Encore une fois je lui réponds non mais lui propose d'aller au poste de police juste à côté où je suis prêt à lui montrer mon passeport. L'idée n'ayant pas l'air de l'enchanter outre mesure, il me répète l'adresse pour un logement et part chercher un autre touriste à embobiner.
Vers 7h30, un café ouvre enfin et j'arrive dans la foulée à prendre ma place pour visiter l'attraction de la ville, à savoir les mines.
La visite commence au marché des mineurs où tout un chacun (moi y compris) peut acheter un bâton de dynamite pour la somme extravagante d'environ 1€50. Durée de la mèche 4 minutes, je sens qu'on va bien s'amuser.


Après un passage par une usine de traitement des minéraux, le clou de la visite arrive enfin, la visite des mines. Pour réduire l'angoisse, la soif, la fatigue et la faim, on se remplit la bouche de feuilles de coca qui vont y macérer pendant plus de 2h (pas terrible le goût). Le début du tunnel est assez haut et sans grande difficulté. Après un petit kilomètre, les choses sérieuses commencent, échelle, boyau étroit, passage à 4 pattes. On dirait bien que là, il va falloir carrément ramper.


Je me régale mais déconseille fortement aux claustrophobes.
Une petite vidéo pour la route.


Sur la fin, petite déception, on donne la dynamite à un mineur mais on ne va pas la faire péter, j'aurais bien aimé allumer la mèche et partir en courant. Pour des raisons de sécurité (franchement, je ne vois pas), il semblerait que ça ne soit plus toléré.
Au final, une super visite, c'est vraiment impressionnant de se balader dans ces couloirs, de ramper, d'être complètement perdu, d'étouffer (plus de 40° par endroit). Gros respect pour les mineurs qui y travaillent pendant des heures pour un salaire de misère.
Après la visite, j'ai le temps de me balader en ville et en fin d'après-midi, je prends un bus pour Uyuni (5h).

Bolivie : La Paz

L'arrivée à La Paz est un choc, une foule très dense, beaucoup de bruit, bien trop frénétique à mon goût. J'arrive à réserver rapidement pour faire el camino de la muerte, une descente en VTT de 64 km sur ce qui est réputé comme étant la route la plus dangeureuse au monde.
Nuit tranquille, départ pour le tour en VTT à 6h30 du mat'. Le départ à 8h à 4900m est assez frais. Le début de la route est asphaltée et large donc sans grand danger. Cela on verra quand même deux camions accidentés. Celui-là a eu de la chance, il est resté sur la route. Selon le guide, la majorité des accidents sont dûs à la fatigue, les chauffeurs voulant gagner plus font plus de trajets et s'endorment au volant.


Nous arrivons ensuite sur la portion vraiment dangeureuse. En effet, là c'est une piste franchement étroite avec par endroits des précipices de plus de 600 mètres. Faut imaginer que avant des bus et des camions devaient se croiser sur cette route.


Par contre, niveau sensations, c'est assez limité vu que le guide, par sécurité, ne nous laisse pas aller à la vitesse que l'on veut. Je suis assez frustré d'avoir payé un supplément pour un VTT tout suspendu et être obligé de me trainer. Cela dit, il y a quand même des passages et des paysages sympas. Petite vidéo embarquée.


Après environ 2h30 de descente et plus de 3400m plus bas, nous nous posons à un hôtel avec piscine sous un soleil printanier bienvenu. Gros contraste quand quelques heures plus tard nous repassons à notre point de départ à 4900m dans une tempête de neige. Passer en 3h de la piscine en plein soleil à la neige, ça n'est pas banal.
Nous revenons assez tôt à La Paz pour que je puisse prendre un bus de nuit pour Potosi.
Au final, assez décu car niveau sensations, c'était assez limité. De plus, le titre officieux de route la plus dangeureuse du monte est usurpé depuis qu'une nouvelle route a ouverte et que du coup, le trafic sur l'ancienne route est quasiment réduit à néant.

Pérou : Lac Titicaca

Après un transfert sans histoire, j'arrive à Puno (ville sur les rives du lac Titicaca côté péruvien). Malheureusement il est trop tart pour passer en Bolivie, je dois donc attendre le lendemain pour arriver à Copacabana (ville sur les rives du lac Titicaca côté bolivien). De là, je me fais les 18 km à pied jusqu'à Yampupata et prend un bateau pour isla del Sol. Je me pose pour une nuit, la vue n'est pas dégueu.


Lendemain, petit tour de l'île sous une petit crachin breton avec du coup une vue assez limitée. Pendant le retour en bateau à Copacabana, la vue se dégage et je peux faire quelques photos.


Revenu sur la terre ferme, je pars pour La Paz (5h de bus) où j'arrive en début de soirée.

mardi 20 septembre 2011

Pérou : Arequipa et ascension du Chachani

De retour à Arequipa en début de soirée, je me pose pour la nuit dans un hospedaje où je peux prendre une bonne douche chaude et m'enlever les dizaines d'épines de cactus plantées un peu partout dans mes jambes et mes bras (2 jours après il en reste encore que je n'arrive pas à atteindre). Le lendemain, je fais le tour des agences pour organiser l'ascension du Chachani, un volcan qui culmine à 6075m. Etant seul, il faut que je trouve un groupe car la taille minimum pour organiser le tour est de 3 personnes. Je finis par trouver une agence qui a un départ à 10h du soir avec 2 touristes donc je m'inscris, tout heureux d'avoir trouvé un groupe et de pouvoir faire l'ascension en une seule journée. Demain matin, je devrais être la-haut si tout va bien.


Je passe le reste de la journée à flâner dans Arequipa, ville assez jolie à mon goût avec ses bâtiments en pierre blanche, elle est d'ailleurs surnommée "ciudad blanca". Arequipa étant ma dernière ville au Pérou, je me dois de goûter une des spécialités culinaires péruviennes avant de quitter le pays, j'ai nommé le cuy ou cochon d'Inde en français. Pas très dodue la bête mais c'est gentil, ils ont laissé la tête.


Avec mon sens du goût limité, je trouve que ça ressemble au poulet mais en plus chiant à manger vu que c'est tout petit, je n'en garderai pas un souvenir impérissable.
Le soir, départ vers 22h30, direction la montagne à 4900 mètres d'altitude histoire de ne pas partir de trop bas. Nous arrivons sur place vers 1h du matin, j'ai réussi à somnoler plus ou moins 1h pendant le trajet mais pas facile avec toutes les secousses. La première heure de trek est assez facile, je me sens bien (ça y est, je crois que je suis acclimaté) et j'ai l'impression qu'on n'avance pas. L'ambiance est sympa, toute le monde est très concentré, marche à la lampe frontale, températures négatives (l'eau commence à geler dans la bouteille). Au bout de 2h, ça commence à se gâter. En effet, j'ai oublié de passer par la case dodo et mon corps me le rappelle assez douloureusement. J'ai les paupières qui se ferment toutes seules, j'ai juste envie de m'arrêter et dormir. Evidemment, c'est n'est pas possible, il fait bien trop froid pour se permettre de s'arrêter plus de quelques minutes. Du coup, faut continuer, ya pas le choix. Je débranche le cerveau et passe en mode automatique droite gauche, droite gauche. A ce moment là, ne surtout pas écouter le guide qui dit "on fera une pause un peu plus longue quand il fera jour (et donc plus chaud, enfin moins froid)", vu que le jour se lève dans 3h. Se boucher aussi les oreilles quand il annonce qu'il reste encore 5 à 6 heures d'ascension. Je continue tant bien que mal et la pause tant attendue (20 minutes) arrive enfin. Malgré le froid je m'endors tout de suite. A mon réveil, je suis un autre homme, le sommeil est passé, je n'ai plus qu'à gérer l'altitude. La fin de l'ascension est assez raide mais les paysages se découvrent et sont magnifiques.
Après plus de 7h d'ascension, nous arrivons enfin au sommet et la vue est absolument magnifique, pas un nuage, très peu de vent (coup de bol, super météo).


Au passage un très très très grand coup de chapeau à Marie France, une française retraitée au Pérou depuis 8 ans qui a fait l'ascension à plus de 70 ans.
Content le sylvain.


La descente jusqu'au camp de base se fait tout droit à travers le sable, tout en glissades, je me régale, 1 grosse heure pour descendre (pour plus de 6h de montée).
Retour à Arequipa en début d'après-midi, je renonce à prendre le bus pour Puno (6h) et reste sur place pour me reposer un peu.
Au final, une très belle ascension avec des paysages magnifiques, je recommande vraiment ce petit tour. En plus, l'ascension ne nécessite pas d'équipement particulier, il y a juste un peu de neige sur les 100 derniers mètres.

Pérou : Canyon del Colca

Après une nuit dans le bus sans histoire (je commence à avoir l'habitude), j'arrive vers 6h30 à Arequipa, ville de départ pour organiser un trek dans le fameux canyon del Colca ou organiser l'ascension d'un des volcans environnants. Je commence à faire le tour des agences mais je me rends compte rapidement que beaucoup sont fermées. Après un instant de réflexion, je demande à un passant quel jour nous sommes et il m'apprend que nous sommes dimanche (et oui, pour moi c'est tous les jours dimanche), j'ai mon explication. Du coup, je décide de repartir en bus pour Cabanaconde, village au pied du canyon et de faire le trek en solo. Après 5h de bus, j'arrive vers 14h au village, ce qui me laisse du temps pour marcher. Au passage merci au français qui en cherchant ses lunettes dans le bus a retrouvé mes Ray-Ban. Je décide de descendre à la rivière au fond du canyon.


Histoire de m'entraîner un peu, je fais la descente en courant. J'arrive rapidement à l'oasis, endroit assez magique avec des piscines, oui vous avez bien lu des piscines. Il est encore tôt mais je ne peux résister à l'envie de piquer une tête. Du coup, je m'arrête là pour la nuit. Environ 9€ pour la nuit, le repas, la piscine, l'eau chaude et des paysages magnifiques, je pense que ça vaut le coup.
Le lendemain, départ à 7h30 pour remonter de l'autre côté du canyon. Arrivé au village avec un nom compliqué, je décide de rejoindre Tapay un peu plus haut. N'ayant pas de carte, je tente un chemin qui me parait pas mal. Après une bonne demie-heure, je me rends compte que ce chemin ne va pas vers Tapay. Par contre, je repère en contrebas un chemin à flanc qui semble s'y diriger. Du coup, je récupère ce chemin mais au fur et à mesure que j'avance, il se fait de plus en plus étroit, impraticable, avec des cactus et de la végétation en travers du chemin. A mon avis, personne n'est passé par là depuis longtemps. Je vous laisse juger avec la vidéo.


Je continue néanmoins mon chemin mais finis par perdre le chemin et me retrouve au milieux des cactus, certains décident même de faire ami-ami avec ma jambe ou comment s'offrir une séance d'acupuncture gratis.


Je décide donc de rebrousser chemin. Petite analyse de la situation: il est 10h15, il y a un bus qui part dans 4h et je suis à peu près en haut du canyon mais du mauvais côté, ça va être sport de resdecendre et remonter à temps. Oui, c'est en face qu'il faut aller et fissa.


Comme je suis joueur, je tente le coup. Je fais la descente en courant (non sans me tromper encore une fois de chemin, ya pas à dire ça manque de balisage) et j'arrive au rio à 11h35. Sur le pont, je croise 2 français qui ont mis 2h45 pour descendre, j'ai 2h30 pour monter si je veux attraper le bus, ça se complique mais ça reste jouable. J'attaque la montée à un bon rythme, le soleil tape fort et je n'ai rien à manger (j'avais prévu de m'arrêter dans un village mais mon escapade dans les cactus m'a quelque peu retardé). Vers le milieu de la montée, je croise un guide qui me dit qu'il faut 3h30 pour monter, ça me rassure vu que à chaque fois je vais plus vite que les temps annoncés. Je continue à monter mais c'est de plus en plus difficile. A chaque éperon, je pense arriver sur le plateau mais non il faut encore grimper. Il est maintenant 14h et je ne suis toujours pas sur le plateau même si je vois que j'en suis proche. Le souci, c'est que je ne sais pas à quelle distance du plateau se trouve la route, ce sera la surprise. Je me force à continuer, ce serait dommage de lâcher maintenant. Je débouche enfin sur le plateau et découvre avec joie que la route passe juste à coté. Une dernière photo de la vallée.


Je repasse la seconde et arrive à la route (un peu en surplomb du village donc j'avais un peu de marge) à 14h10. Pas longtemps après, le bus arrive et je repars pour Arequipa complètement vidé et un peu mal (faut dire que le soleil tapait sévèrement) mais peu importe, pour 7 minutes, j'ai réussi à attraper le bus.

samedi 17 septembre 2011

Pérou : Cuzco et la vallée sacrée

Après mon petit tour en train, j'arrive à Ollantaytambo où se trouvent les ruines d'une forteresse Inca. Je dois bien avouer qu'après avoir visité Choquequirao et le Macchu Picchu, le site n'est pas très impressionnant. Du coup, je ne m'attarde pas et repars en colectivo pour Pisac via Urubamba. Comme vous êtes sympa, je vous mets quand même une photo.


J'arrive en fin d'après-midi à Pisac, connu pour ses ruines inca et son marché. Le lendemain matin, je visite les ruines situées en surplomb de la ville. Ce site avait une triple fonction: militaire, religieux et agricole. La visite est sympa, il n'y a quasiment personne et la vue sur la vallée est magnifique.


Je redescends ensuite en prenant un raccourci avec des passages un peu techniques. Au bout d'un moment, je me rends compte que je ne suis pas sur un chemin, ce n'est pas grave, je vais couper à travers les broussailles, ça ira plus vite. J'arrive sans encombres (à part quelques griffures) à Pisac où je pars flâner dans le marché. On y trouve toutes sortes d'objets d'artisanat, je craque pour deux pendentifs: une Cruz andina et la Pachamama.
Je pars ensuite en colectivo pour Cuzco où j'arrive vers 14h. La ville me plait beaucoup avec ses ruelles étroites pavées, ses maisons avec balcons en bois, ses arcades. La plaza de armas mérite aussi le détour. Par contre, il faudra qu'on m'explique pourquoi tous les 10 mètres, il y a une fille qui te propose des massages.


Je passe aussi devant la fameuse pierre à 12 côtés, ya pas à dire, ils se débrouillaient en construction les Incas.


Enfin petite info utile, non Bertrand Delanoë ne passe pas ses vacances dans le coin (pour autant que je sache). Ce drapeau que l'on trouve partout dans la région répresente la région de Cuzco, à ne pas confondre avec un autre drapeau.


Après un après-midi passé à visiter, je repars en bus de nuit (ça faisait longtemps) pour Arequipa.

vendredi 16 septembre 2011

Pérou : Macchu Picchu

Après une nuit sans histoire à Aguas Calientes, réveil à 4h30 pour être à l'ouverture du Macchu Picchu à 6h. La montée se fait à la frontale dans un petit chemin, super ambiance même s'il y a déjà pas mal de touristes.
Je rentre dans le parc et monte en courant vers le haut du site pour prendre quelques photos avant que la horde de touristes n'envahisse les lieux.



Ensuite je remonte le fameux Inca Trail sur un kilomètre environ afin d'avoir une vue d'ensemble du site et faire la traditionnelle photo.


Arrivé au point le plus haut, je me rends compte que j'ai bien fait de ne pas faire ce trail. En effet, il y a environ une cinquantaine de personnnes en train de prendre des photos. Ce trail est certes très connu mais faire 33 km en 4 jours avec un touriste tous les 10 mètres, très peu pour moi.
Le site est vraiment impressionnant, plus que Choquequirao à mon avis. Il est certainement aussi mieux restauré. Je traine quelques instants à côté d'un groupe avec un guide francophone mais je me lasse rapidement. Malgré la grandeur du site, il y a déjà beaucoup de monde, rien à voir avec la tranquilité de Choqui. Du coup, je fais le tour et ne m'attarde pas plus que ça sur les lieux.
Même si je ne suis pas resté très longtemps (2h environ), la visite du site me parait incontournable et justifie à elle seule un voyage au Pérou.
Je redescends rapidement à Aguas Calientes et change mon billet de train pour arriver plus tôt à Ollantaytambo. Au passage gros carton rouge à la compagnie de train Perurail, 59$ pour 32 km, c'est vraiment de l'exploitation de touristes.

jeudi 15 septembre 2011

Pérou : Choquequirao

Après une nuit sans histoire dans le bus, j'arrive à Abancay d'où je vais essayer d'organiser mon trek qui me doit m'amener à la cité perdue de Choquequirao (moins connue que le Macchu Picchu et accessible seulement après 2 jours de marche). On me conseille rapidement d'aller à Cachora, point de départ du trek où ce sera plus simple à gérer. Je me rends donc à l'arrêt pour Cachora où j'attends pour un colectivo (taxi collectif). Manque de bol, je suis le premier donc il va falloir attendre (2h) que le taxi se remplisse pour partir. J'arrive sans encombre et trouve rapidement une agence, pas de chance il est trop tard pour partir aujourd'hui, va falloir remettre le départ au lendemain. Je négocie un muletier pour 6 jours de marche, ce qui doit m'amener dans un premier temps à Choquequirao et ensuite pas trop loin du Macchu Picchu.
Lendemain matin, départ à 9h30, tout va bien j'ai ma tourista de début de trek ;-) Le muletier m'informe qu'après le passage d'une bande rebelle armée à Choquequirao il y a 15 jours, les touristes se font plus rare dans le coin, tant mieux, on sera plus tranquille. Après 6h de marche, nous bivouaquons à Santa Rosa, non loin de Choquequirao (en partant plus tôt, nous aurions pu y arriver dans la journée). Santa Rosa, petite bourgade sympatique de 2 habitants et 4734 moustiques environ.
Lendemain départ à 7h, nous arrivons rapidement à Choqui comme disent les locaux. Le site est vraiment impressionnant, les Incas ont construit cette ville en haut d'une montagne (3085 mètres) , sur des pentes abruptes au possible, à croire qu'ils ont choisi l'endroit le plus compliqué. Ce que l'on voit sur la première photo sont des terrasses pour l'agriculture. Et dire qu'ils ont fait ça il y a 500 ou 600 ans.



La visite est très sympa car le site est très tranquille, je croise 2 touristes (que je retrouverai d'ailleurs à l'hôtel à Aguas Calientes quelques jours plus tard) et quelques péruviens qui travaillent à la restauration du site.





Après la visite, je pars à la poursuite du muletier qui est parti devant. Je prends un raccourci en suivant le canal de la cité dans une ambiance très "Indiana Jones", seul au milieu de la jungle, j'adore. Après 2h de marche, je rejoins le muletier et nous arrivons ensemble au bivouac à côté d'une autre cité inca. Cette fois, nous sommes seuls au bivouac.
Départ le lendemain à 7h pour une grosse journée. D'abord une descente d'une heure pour arriver jusqu'au rio et ensuite 5h30 de montée par des chemins franchements difficiles. Ils ont fait des virages pour adoucir la pente mais là où tu en aurais fait 6, ils en font 2 et ça fait bien mal aux papattes. Je ne recommande pas la ballade aux personnes hors de forme ou alors faut prévoir plus de temps. Après 6h de marche, la vue en jette quand même un max. Ce matin nous étions en bas de la bande verte claire de l'autre côté de la montagne à gauche.


Nous arrivons enfin au col et resdescendons tranquillement sur Yanama où nous arrivons après une bonne journée de 8h30 de marche.


Lendemain départ à 7h pour rejoindre Huancacalle de l'autre coté de la montagne.


Ca va encore grimper sec. Le chemin est moins pentu que la veille (pas trop difficile) mais l'altitude rend la marche difficile (col à 4600 mètres). La fin de la montée et la descente se font sous une averse de neige et de pluie. Nous arrivons finalement au bivouac vers 14h. Du coup, on vient de faire en 4 jours ce qu'on devait en 6, et encore heureusement qu'au départ, j'avais signalé que je marchais bien, sinon on partait pour 7 jours (à Cuzco, les agences organisent le même trek en 8 jours) .
Nuit sans histoire et le lendemain, je fais 20 kilomètres à pied pour rejoindre Aguas Calientes, ville au pied du Macchu Picchu. Les 10 derniers kilomètres se font le long d'une voie de chemin de fer, seul moyen d'accéder à Aguas Calientes en dehors de la marche.


Je vais enfin pouvoir prendre une douche chaude (le contraire serait un comble dans cette ville) et faire un peu de lessive (quoi ??? tu n'as pas enlevé ton t-shirt depuis 5 jours, euh ... coupable).
Demain départ à 4h30 pour monter au Macchu Picchu à pied.
Au final, super trek, les paysages sont vraiment magnifiques et la cité inca de Choquequirao mérite vraiment le détour.

Pérou : Nazca

Après un passage d'une journée à Lima pour faire un peu de lessive, mettre à jour mon blog et essayer de réparer mon problème de carte mémoire (sans succès), je prends un bus de nuit pour Nazca avec un changement de bus à Ica à 3h du matin histoire d'être sûr de passer une bonne nuit.
J'arrive donc à Nazca vers 7h du matin pour visiter les fameuses lignes de Nazca. Pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit dixit Wikipedia de "grandes figures tracées sur le sol (géoglyphes), souvent figuratives, parfois longues de plusieurs kilomètres qui se trouvent dans le désert.", le meilleur moyen de les voir étant d'un avion.
Pas trop réveillé, je me fais embobiner par un péruvien qui me convainc que la visite du sol avec un guide est plus intéressante et que le survol en avion coûte une fortune. Je négocie un peu le prix et accepte le deal. Me voilà parti pour 2h de visite. Effectivement les informations données par le guide intéressantes mais au final on voit très peu les lignes (à part quelques figures depuis un mirador) et je suis assez déçu. Je pense clairement que seul le survol en avion vaut le coup, j'ai fait les choses à moitié et ce n'est pas une réussite. Je vous mets quand même une photo piquée sur wikipedia pour que vous vous fassiez une idée.



Après cette visite un peu décevante, je m'occupe d'acheter mon billet de bus pour Abancay (encore un bus de nuit, 3e d'affilée). Départ à 23h, il est 14h et j'ai fait le tour de Nazca. Je sens que l'après-midi va être longue, surtout qu'il n'y pas grand chose à faire dans la ville. Je visite rapidement le musée sur la culture Nazca (pas très passionnant à mon goût), je regarde un bout du quart de finale de l'US Open Nadal - Roddick et sur les coups de 6h je retourne sur la plaza de armas en espérant y trouver de l'animation. Coup de bol, un spectacle de rue commence. Et comme souvent dans ce genre de spectacles, ils font appel à quelqu'un du public. Devinez sur qui c'est tombé ? Evidemment, ça m'est tombé dessus. Du coup, je me retrouve à faire le con, à être ridicule et à comprendre la moitié de ce qu'on me dit pendant une bonne demie-heure. D'autres artistes se succèdent et je suis gentiment amené à participer à chaque fois. Je le fais de bonne grâce car ça me permet de passer le temps. Finalement, la soirée passe vite et je prends mon bus sans avoir eu le temps de manger.

jeudi 8 septembre 2011

Pérou : Cordillère blanche

Après 2 jours passés à Lima, je pars dans le cordillère blanche pour faire un peu de trekking. Arrivé à 6h du matin à Huaraz après 8h de bus (très grand confort), je prends directement un collectivo (mini van taxi collectif) pour aller à Caraz. Là, je loue tout le matériel de camping (tente, duvet, ...) et je pars en collectivo à Cashapampa où se trouve le départ pour le Santa Cruz trek.
Arrivé sur place, j'entreprends de louer les services d'un muletier afin de porter une partie de l'équipement (commencer à 3000 m sans acclimatation et avec environ 18 kg sur le dos, ça me parait tendu). Malheureusement le prix demandé est bien supérieur à celui indiqué dans les guides (confirmé par le loueur à Caraz). Du coup, je décide de partir en solo. Au bout de 4h30 de marche (il est 18h et la nuit commence à tomber), je décide de m'arrêter pour camper. Première bonne nouvelle, je m'aperçois qu'il manque le double toit de la tente, pas grave, ça ne sert qu'en cas de pluie. Un peu plus tard je me rends aussi compte que j'ai une bonne turista donc l'alimentation on va oublier aussi. Je pense qu'il ne me reste plus qu'à dormir.
Le lendemain au réveil, petite analyse de la situation:
- je suis malade donc je ne peux pas m'alimenter
- je n'ai pas de double toit (grosse loterie pour 3 jours sous la tente)
- j'ai un sac super lourd qui me découpe les épaules
- je n'ai pas d'allumettes pour le camping-gaz (en même temps, je ne peux pas manger)
- et enfin le meilleur pour la fin, je suis essouflé rien qu'en étant debout (acclimatation vous dites ?).
Au vu de ce bilan assez mauvais, je me résouds la mort dans l'âme à faire demi-tour. Alors que je range mon campement, je croise un péruvien qui m'explique qu'il est possible de louer un âne au campement qui se trouve à 20 minutes (je n'étais pas loin). Du coup, je me motive à pousser jusque là-bas. Une fois arrivé, je loue les services d'un muletier (aussi cher qu'au début du trek soit dit en passant) mais seulement pour 1 jour et demi (je terminerai en solo).
Je repars donc avec un muletier, déchargé de la majorité du poids du sac. Pourquoi se motiver à repartir alors que finalement, je suis toujours malade, je n'ai toujours pas de double toit et j'ai toujours du mal avec l'altitude ? Tout simplement pour ça:


Je fais un petit détour pour aller voir l'Alpamayo que les péruviens appellent "la montaña perfecta". Pas de chance, c'est l'autre côté qui est plus beau mais bon j'aime bien quand même.

Le soir, premier campement avec le muletier qui me confirme qu'il manque le double toit. Pas de bol, le ciel est assez menaçant. Heureusement un groupe de randonneurs campent aussi au même endroit et le muletier connaissant ceux de l'autre groupe s'arrange pour qu'on puisse dormir dans la tente des cuisiniers en cas de pluie. Peu confiant, mon muletier y dormira par précaution. De mon côté, ça va un peu mieux, j'arrive à manger un peu de thon et de soupe (avec quelques fruits secs, ce sera ma seule nourriture pendant 3 jours). A 4200m, les nuits sont fraiches, je dors avec tout mes vêtements dans mon duvet mais l'absence de double toit qui protège du vent se fait cruellement sentir. Du coup, je passe en mode "papillote" avec ma couverture de survie et là ça peut aller.
Le lendemain, départ à 7h pour "la" difficulté du trek, le passage à la "Punta de Union", 4750m, j'avoue que la fin a été assez rude et ne s'est pas faite à une vitesse très élevée. Cela dit, la vue en haut est magnifique.

C'est ici que j'abandonne mon muletier et récupère donc mon sac bien lourd pour les deux demies-journées restantes.
La descente vers le dernier campement est assez difficile, le manque d'alimentation et le poids du sac commencent à peser ;-) J'établis mon campement à côté du même groupe que la veille (au cas où) mais bon, il n'a pas plu pendant 2 jours, pas de raison que ça ne continue pas. Pendant que j'ai le dos tourné, un âne en profite pour manger mon pain (vu que je suis malade, ce n'est pas bien grave, ce sera toujours ça en moins à porter).

Nuit sans histoire, départ le lendemain à 6h30 pour les 3h restantes à travers des paysages toujours magnifiques.

Au final, j'arrive bien fatigué vers 9h30 à Vaqueria où je n'ai plus qu'à attendre un collectivo pour rentrer à Caraz.
A peine,30 minutes après, en voilà un qui arrive, le chauffeur me confirme qu'il va bien à Caraz donc je monte (mon sens de l'orientation m'aurait amené à prendre le chemin dans l'autre sens mais bon ...). Au final, après pas mal de route, le collectivo fait demi-tour et repasse à Vaqueria (où j'étais 3h plus tôt). Effectivement il allait bien à Caraz mais en faisant d'abord un "léger" détour. On n'a qu'à dire qu'il y avait 6h de trajet pour rentrer. Là aussi, le trajet se fait à travers des paysages absolument magnifiques, je suis serré comme pas possible, secoué dans tous les sens, assis sur un siège inconfortable et pourtant je ne vois pas passer les 6h tellement les paysages sont splendides. Je vous laisse en juger.



Au final, j'arrive à Caraz en fin d'après-midi pour rendre le matériel et prendre un bus de nuit pour rentrer à Lima.
Petit bilan de cette randonnée:
- l'acclimitation à l'altitude, ce n'est pas que de la théorie
- une double-toit, c'est du poids inutile quand il ne pleut pas
- l'alimentation, c'est du poids inutile quand on est malade
- l'envie de continuer ça ne pèse pas lourd mais ça permet d'aller au bout
- les paysages sont absolument magnifiques et méritent vraiment le détour.

Pérou : Lima

Après un petit déjeuner chez le frère de Freddy, je fais une petite sieste (en effet 3h de sommeil plus une journée rallongée de 7h, ça risque d'être dur) et je pars ensuite avec Freddy découvrir Lima.

Le centre ville est assez joli. Comme dans de nombreuses villes espagnoles, on retrouve la plaza de armas avec el Palacio del Gobierno, résidence officielle du président péruvien, ainsi que, entre autres, la cathédrale de Lima. Je recommande la visite de celle-ci, on peut notamment y voir les restes de Francisco Pizarro, conquistador espagnol qui a créé la ville de Cuzco.


Votre oeil averti aura remarqué la couleur jaune de nombreuses batisses sur la place. En effet, l'ancien maire avait jugé opportun de les repeindre selon la couleur de son parti, à savoir le jaune. Par contre, va falloir repeindre maintenant vu que c'est un écolo qui occupe la mairie.

Après ce petit tour de ville, nous faisons une pause au bar Maury pour y goûter le fameux Pisco Sour, un cocktail qui comme son nom ne l'indique mais alors vraiment pas, est à base de Pisco, une eau de vie péruvienne.


Bien requinqué, nous pouvons continuer la visite et passer par la Plaza San Martin au milieu de laquelle trône une statue de San Martin (une légende raconte même qu'il y aurait un lien entre le nom de la place et la statue). Jose de San Martin était comme chacun sait, un des deux libérateurs du Pérou avec Simon Bolivar.

L'heure du repas approchant, nous partons déjeuner dans un restaurant péruvien. Au menu, du ceviche (poisson cru mariné dans du jus de citron), conchas negras (moules), camote (patate douce), maïs et autres aliments non identifiés.

Après cette pause bien méritée, nous repartons nous balader dans la ville et terminons la soirée à Barranco pour y goûter des brochettes de coeur de boeuf ainsi que de l'intestin. Autant le coeur, je veux bien mais pour l'intestin, j'ai plus de mal.

Le lendemain, je repars avec Freddy et sa copine pour aller visiter le site archéologique de Pachacamac au sud de Lima. Visite ma fois fort intéressante de ce site religieux utilisé pendant plus de 1000 ans par les diverses civilisations qui se sont succédées dans la région.


On y a notamment retrouvé un totem dédié au dieu Pachacamac ainsi que des quipus, système de comptage utilisé par les incas fait à base de cordelettes et de noeuds. Les chercheurs sont capables de déchiffrer partiellement ce système de comptage (en base 10) mais certains noeuds et les couleurs utilisées restent un mystère. Je vais mettre le petit-fils de Champollion sur l'affaire.


Petite anecdote pour finir, le cactus sur la photo s'appelle San Pedro mais pourquoi donc ce nom me direz-vous. Il se trouve que les shamans utilisaient une boisson hallucinogène extraite de ce cactus pour communiquer avec les dieux, pour communiquer avec le ciel. Quand les espagnols ont observé le phénomène, ils ont donc décidé d'appeler cette plante Saint Pierre puisque c'est lui qui a les clefs du paradis donc du ciel. Voilà, c'était la minute culturelle.


Le soir même, je prends un bus de nuit pour me rendre à Huaraz dans la cordillère blanche.