lundi 21 décembre 2015

UTPMA 2015

C'est l'histoire d'un mec qui finit premier à un concours de circonstances et qui se retrouve au départ d'un trail de 104 km avec plus de 5400 mètres de dénivelé positif en ayant basé sa préparation sur la pratique du frisbee. Mais de quoi il parle là ? De l'UTPMA, Ultra Trail du Puy Mary Aurillac, course qui a le bon goût de parcourir les montagnes qui ont vu grandir l'auteur de ses mots. Dès la création de la course, je me suis dit que je devais y participer un jour. Il était dit que 2015 serait la bonne année. Plusieurs mois à l'avance, je note le jour de la course dans mon agenda. Après une légère réorientation professionnelle, je me retrouve à partir avec MSF au Sud Soudan pour 6 mois, retour en France pile poil avant la course. Malheureusement, je dois participer à une formation à Bruxelles qui termine le vendredi 19 juin à 17h, soit 7h avant le départ à Aurillac, impossible n'est pas Sylvain mais quand même un peu. Du coup, j'abandonne l'idée de participer. Quelques mois plus tard, je me retrouve à décaler cette formation au mois d'Octobre mais j'avais complètement oublié la course. Alors que je commençais à planifier mes vacances post-mission, je vois le nom de la course dans mon agenda et je me dis “tiens, ça pourrait passer finalement”, même si je me doute que les inscriptions doivent être closes (et oui, faut pas croire, il y a plein de gens que ça intéresse ces courses du dimanche qui commencent le vendredi ... mais terminent le dimanche pour certains). Sans trop d'espoir, je me rends sur le site de la course et là bingo, ils venaient de réouvrir 100 places le jour même. Et voilà comment je me retrouve en ce vendredi 19 juin à 23h55 à moins de 5 minutes d'une très longue journée (et plus si affinités). 
Je suis rentré du Sud Soudan à peine 2 semaines avant, j'ai enchaîné les voyages depuis (Bruxelles – Paris – Aurillac – Biscarosse – Paris – Prague – Naples – Paris – Aurillac), je suis complètement cassé et c'est là ma chance. Ce n'est pas ma 1e expérience sur la distance mais les départs étaient toujours tôt le matin donc il y avait moyen de dormir. Pour l'UTPMA, le départ est fixé à minuit, donc avec les préparatifs d'avant course, pas de nuit possible, à moins de se coucher très tôt. Etant un coureur bon élève, j'assiste au briefing pendant lequel je m'endors 2 fois, file à la pasta party m'enfiler le plat de pâtes réglementaire en 2 secondes chrono et avant 8h, je suis déjà en train de ronfler. Je bénéficie donc d'une nuit courte (3h30) mais qui fait toute la différence. Je me réveille plutôt frais à 11h15, tout le matos est prêt, la ligne de départ est juste à côté.


Minuit top départ. La stratégie de course est simple: se faire plaisir en gardant un oeil sur le chrono pour ne rater les barrières horaires comme à l'UTB. La 1e partie de course jusqu'à Mandailles, 40 km avec relativement peu de dénivelé (1800m D+), c'est l'échauffement. Je dois absolument y arriver bien frais. Du coup, je pars dans les dernières positions et me mets en première, tout doux Cochonou. Pas mal de passages techniques avec de la boue et des terrains instables, merci les Xodus. Quand le jour se lève enfin en arrivant sur Cabrespine, tout le cirque de Mandailles s'offre à nous, simplement magique. 


Autant je ne connaissais pas la 1e partie de course, autant là, je suis avec Frédéric Lopez en terrain connu. Je passe juste à côté de la maison où j'ai grandi. Qui la retrouve ? 


J'arrive à Mandailles avec 1h d'avance sur mes prévisions, tous les voyants sont au vert (comme la crème du pays). De là, on attaque la montée au Piquet. Je m'attendais à quelque chose d’extrêmement raide et technique, genre limite escalade suite au briefing mais comme c'est moins pire que ce que à quoi je m'attendais, ça passe bien. Après le Piquet, on reste sur la crête qui mène au Chavaroche, vue royale. 


On redescend ensuite au Redondet avant de remonter au pas de Peyrol puis le fameux escalier du Puy Mary. Le temps est magnifique, j'en prends plein la vue, ça faisait tellement longtemps que je n'étais pas venu dans le coin. Je n'aurai pas fait le voyage à vide, en une journée, on passe par tous les sommets du coin. Au sommet du Puy Mary, je suis toujours en avance sur mes prévisions. La crête du Puy Mary au Peyre Arse, en passant par la brèche de Rolland, c'est le panard total, vue à 360° sur les montagnes, je suis au paradis. 


La descente du Peyre Arse, très raide et technique me ramène sur terre et me rappelle à quel point je manque d'entrainement, les jambes tétanisent en 2 secondes, je suis obligé d'aller au ralenti. J'ai aussi mon premier coup de moins bien. Je pensais faire Puy Mary – Le Lioran en 1h30, je mettrai le double. Après la Bataillouse, au lieu de descendre directement sur la station, on enchaîne les bosses avant de finalement descendre, avec encore du casse pattes. 


J'arrive enfin au Lioran et franchement, je ne suis pas frais. Mais mon papounet préféré est là et après une bonne pause ravito et changement intégral de tenue, je suis un autre homme. Je me sens bien et prêt à attaquer la 2e moitié du parcours, presque déjà 14h que j'ai quitté Aurillac. C'est reparti pour la montée au Puy Griou, sur des belles pistes forestières, avec juste ce qu'il faut de soleil pour nous accompagner. 


Pendant la montée, un petit groupe de 4 coureurs se forment jusqu'au pied du Puy Griou. En voyant la dernière portion de montée, courte mais ultra raide et technique, un coureur décide d'abandonner et renonce. C'est dommage parce que la vue d'en haut vaut le détour. On peut voir tout ce qu'on a parcouru depuis le lever du soleil. 


A la descente vers le col du Perthus, j'ai un gros coup de mieux, et accélère franchement le rythme. Ce sont des chemins que je connais vraiment bien et encore une fois, je me régale.


J'accélère tellement qu'en arrivant au col, papa n'est pas encore arrivé. Ne m'attendant pas aussi tôt, il est parti acheter du fromage (c'est vrai qu'il est bon dans le coin). Du coup, je décide de ne pas l'attendre et après un ravito éclair, j'attaque la montée aux Elancèzes. 16 heures de course, pas de bobo, c'est d'la boule. Rebelote au sommet, encore une vue à couper le souffle. Le plus gros du dénivelé est fait, plus qu'à se laisser (plus ou moins) descendre jusqu'à Aurillac, 30 km quand même. Et là, j'ai mon 2e coup de mou, pas une grosse motivation, j'ai du mal à relancer. J'avance mais je sens passer le vent des escargots qui me doublent. J'arrive au ravito du Cayla où cette fois, papa est arrivé avec 2h d'avance et soyons honnêtes, je ne suis pas au top. Mais là encore, le ravito et les encouragements me reboostent et je repars métamorphosé, je me sens frais et je cours à une bonne allure (j'arrive même à faire un kilomètre à presque 10 km/h de moyenne, ils font moins les malins les escargots).Je retrouve le plaisir de courir sur des petits chemins et j'ai l'impression que la course vient de commencer.


J'arrive à Saint Simon à la tombée de la nuit, je suis encore dans les temps pour finir en moins de 24h. Du coup, je ne m'arrête quasiment pas et me dirige rapidement vers l'avant dernière difficulté du parcours, le plateau de 3 mages. L'ultra, ce sont des cycles, des moments d'euphorie où tout va bien et des moments au fond du trou, C'est la gestion de ces cycles qui va faire la différence entre finir la course et abandonner. J'étais arrivé à Saint Simon euphorique mais dès le début de la montée, je déchante, mes jambes sont restées au ravito (les fourbesses) et ma vitesse approche celle de réaction de l'OMS face à la dernière épidémie d'Ebola. Je n'avance plus, il fait nuit et j'ai juste envie de m'asseoir tout le temps. D'ailleurs je m'assoie tout le temps mais j'essaye de quand même marcher un peu entre les pauses. Je réalise très rapidement que je peux oublier terminer sous les 24h et comme je sais que j'ai 26h max pour finir, je n'ai pas la pression de la barrière horaire pour me motiver. Du coup, je traîne ma carcasse, arc bouté sur mes bâtons, ma playlist Ironman dans les oreilles qui me donne l'énergie de continuer à avancer. Je fais le calcul qu'il me reste environ 2 heures de course et quelque part, ça me soulage, j'ai l'impression que ce n'est rien du tout.
Les lueurs de la ville arrivent enfin mais comme bien précisé au briefing, il reste la surprise du chef, le puy Courny, c'est court mais ça grimpe droit dans la pente. Après plus de 24h de course, c'est mentalement très dur de toucher la ligne d'arrivée du bout des ampoules mais de devoir faire un petit crochet pour profiter de la vue (ou pas, il fait nuit) sur Aurillac. Tant bien que mal, j'arrive au sommet, je n'ai plus la motivation pour courir et je marche tranquillement vers la ligne d'arrivée. Je traverse ces rues familières que j'ai tant arpentées pendant mon adolescence et après 25 heures et 17 minutes (Strava), je passe la ligne d'arrivée.


Comme d'habitude, c'est open bar endorphine et je ne sens plus la fatigue, je suis juste heureux. Heureux d'avoir passé une journée à faire ce que j'aime, dans des paysages splendides. Je n'étais pas préparé pour cette course mais l'expérience et le mental m'ont amené au bout de cette belle aventure et j'ai juste une question en tête “c'est quand la prochaine ?” Un grand merci à François et sa maman qui m'ont formidablement accueilli, à mon papa pour son soutien pendant la course et à mon frère pour être venu me chercher à l'arrivée. Enfin, un tout grand merci à Simon et Garfunkel, sans qui tout cela ne serait pas possible, elles comprendront.

Et une course en moins dans ma liste (il reste encore du boulot):
Ironman Nice
- Embrunman
- Norseman
- Challenge Roth
UTPMA
- Ronda Del Cims
Templiers
- Saintélyon
- UTMB
- Wasatch 100
- Western States
- Marathon de Berlin
- Ottilo
- Escape from Alcatraz
- Pierra Menta
- Tor des Géants
- Diagonale des fous
- Manhattan Island Marathon Swim
- Everest Sky Race

En bonus, la vidéo de mon arrivée au sprint.




lundi 25 mai 2015

Ethiopie: Gondar et monts Simien

Après un vol sans histoire, j’arrive à Gondar. Je n’ai évidemment rien réservé, on verra bien comment ça se présente. A l’aéroport, je fais la connaissance de deux photographes italiens avec qui je partage un taxi. Ils ont une adresse d’hôtel, ça tombe, je n’en ai pas. Chambre pour le soir, ça c’est fait. Je peux maintenant faire le tour des agences de trekking pour organiser mon tour dans le parc national des monts Simien. La 1e que je trouve me satisfait, 5 jours, 4 nuits et pas d’autres touristes dans le groupe (j’ai spécifiquement demandé un guide en bonne forme physique pour pouvoir aller vite). Groupe tout de même assez conséquent: 1 guide, 1 scout, 1 cuisinier, 1 assistant cuisinier et 2 muletiers. Tout ce personnel pour moi, je ne suis pas fan mais impossible de faire autrement, ce sera rando en mode grand confort. Maintenant que les formalités sont réglées, je peux partir visiter l’attraction de Gondar, son château fort médiéval absolument magnifique.





Le soir, je m’accorde un bon gros hamburger. Mauvaise idée, je suis malade toute la nuit, problème digestif et problème de souffle. Je marche 5 mètres pour aller à la salle de bains et je suis essoufflé. Ca s’annonce bien pour demain, altitude de départ 3600m et j’ai bien dit que je voulais marcher vite. Je dors à peine 2 heures.
Le lendemain, je me sens un peu mieux mais ce n’est pas non plus la grande forme. Après 3h de trajet, on commence à marcher, la vue est splendide, la forme un peu moins.


En chemin, on croise une des très nombreuses colonies de babouins qui peuplent le parc.


On arrive au campement en milieu d’après-midi. Les tentes sont montés et le goûter est prêt: grand luxe. Même si j’ai du mal à avancer, le guide m’affirme qu’on est allé vite. En début de soirée, on part à un point de vue à une vingtaine de minutes du campement pour admirer le coucher du soleil. Moment absolument magique.


Le soir, je prends un repas normal. Mauvaise idée, je suis malade toute la nuit. Assez ironiquement, alors que je travaille pour MSF, je suis parti sans aucun médicament. Le matin, je ne peux même pas avaler un verre d’eau sans passer par la case toilettes dans les 5 minutes. Voyant ça, le guide me propose de rester ici pour la journée afin que je récupère. Quelle drôle d’idée !!! Je suis venu pour marcher, tant que je peux avancer, on avancera. C’est parti, l’estomac léger, sous un beau soleil. Les vues sont splendides.



La montée à 4000 mètres sans acclimatation et l’estomac vide est un peu difficile mais je m’accroche. 



On finit par arriver au bivouac situé à 3600 mètres d’altitude. Je bois une tasse de thé vers 5h et mon estomac a l'air de coopérer cette fois-ci. Il semblerait que mes problèmes soient de l’histoire ancienne et le soir, j’arrive à m’alimenter normalement. 
Petit point de vue sympa.


Voyant que ça va mieux, je propose au guide de changer le programme et de monter au point culminant d’Ethiopie, le Ras Dashen. Ce changement implique beaucoup plus de dénivelé, ça tombe bien, je suis venu pour ça.
Le lendemain, on s’échauffe avec une petite montée à 4300 mètres, suivi d’une longue descente jusqu’à la rivière 1500 mètres plus bas. On en profite pour voir des bouquetins Walia, espèce endémique et en danger d’extinction.



La descente se fait en marche rapide, dommage, j’aurais bien couru un peu. On pique-nique à la rivière avant de remonter vers le bivouac situé à 3200 mètres d’altitude. Comme on est allé assez vite (un peu trop pour le guide qui a les genoux en compote), les muletiers ne sont pas encore arrivés. Pour passer le temps, je pars faire un footing, direction le Ras Deshen. Je n’ai aucune idée du chemin à suivre mais j’ai juste envie de me dégourdir les jambes. Après 1h15 de montée, je décide de faire demi-tour et retourne au campement. Pas de doute, j’ai retrouvé des forces. Au programme du lendemain, l’ascension du Ras Deshen, 1300 mètres plus haut. En temps normal, le guide compte 10 à 11h aller et retour. Comme on avance bien, il estime à 7/8 h donc pas besoin de se lever aux aurores. 
Le lendemain, départ vers 7h avec un temps superbe. La montée se fait sur un rythme tranquille (avec beaucoup trop de pauses à mon goût). J’ai bien fait de faire demi-tour la veille, je n’aurais jamais trouvé le chemin tout seul. Voilà, ça y est, on a atteint le point culminant d’Ethiopie (4543 mètres). Assez paradoxalement, la vue n'est pas très dégagée, beaucoup de pics aux alentours à peine moins hauts.



On fait la descente à un bon rythme, en prenant pas mal de raccourcis dans la pente.  Après un peu plus de 5h, nous sommes de retour au bivouac. Le problème quand on va vite, c’est que la journée se termine trop tôt. Du coup, je me lance un petit challenge chronométrique : remonter au Ras Deshen en 2h15 et redescendre en 1h15. Je pars sur un bon rythme et ma vitesse ascensionnelle (600 mètres/heure) est conforme au plan. Malheureusement, sur la fin, je me trompe de chemin et perds de précieuses minutes. Je fais un croix sur mon objectif de 2h15 mais au plus je me rapproche du sommet, au plus je me rends compte que c’est encore jouable. Je mets un dernier coup de turbo en faisant quand même attention sur la fin car c’est de l’escalade (facile). J’arrive au sommet en 2’14:32. Objectif atteint. Comme j’ai bien poussé sur la fin, je m’accorde 4 minutes de pause avant de rentrer. Gros gros plaisir à la descente, avec une alternance de passages techniques et de passages roulants. Encore une fois, je suis limite niveau chrono mais j’atteins le bivouac en 1’14:42. 2e objectif atteint. 3h34 aller-retour tout compris, ça va, ma forme n’a pas complètement fondu sous le soleil de Juba. Une bien belle journée : 42 km et 2800 mètres de D+. 
Le lendemain, il faut rentrer au bivouac d’il y a 2 jours, redescente à la rivière puis remontée à 4300 et redescente à 3600. Je paye mes efforts de la veille et suis beaucoup moins facile. Peu importe, je me suis bien fait plaisir les 2 jours précédents. 
Le Ras Deshen se trouve dans le fond quelque part.


Vesr 14h, on rejoint le minivan qui va nous ramener, il n’y a plus qu’à attendre les muletiers qui sont derrière. Retour sans histoire à Gondar où je retourne dans le même hôtel et mange le même hamburger (sans conséquence cette fois-ci). Le lendemain, je redécolle pour Addis où je retrouve Paul, que j’avais rencontré à Lalibela. Ses parents y habitent et il avait très généreusement proposé de m’héberger. Ça tombait plutôt pas mal, vu que je n’avais rien réservé. Le soir, on part faire le tour de la ville à la recherche de cartes postales. On finira par en trouver au Hilton, un seul modèle disponible, je l’achète 18 fois. On part ensuite manger koréen, histoire de changer un peu. Le lendemain matin, Paul et sa mère m’accompagnent en voiture à l’aéroport.
Au final, 9 jours absolument magiques en Ethiopie, à courir dans la montagne, profiter de paysages splendides, un très bon break avant de retrouver Juba pour les 3 derniers mois de ma mission.


lundi 11 mai 2015

Ethiopie: Lalibela

Je sais, vous allez encore dire que je fais les choses dans le désordre, je commence par les vacances avant de parler du boulot. Promis, j’écrirai sur mon séjour au Sud Soudan (Soudan du Sud, désolé Papa) mais pour l’instant, j’ai envie de vous parler de mes vacances après 3 mois à (Jubi) Juba (Djouba, désolé Papa). N’ayant que 9 jours, je décide de ne pas partir trop loin et sur les conseils d’autres expats, je choisis l’Ethiopie, destination touristique assez peu connue et pourtant … Au programme, 2 étapes, Lalibela et Gondar/Simien mountains. Au menu aujourd’hui, la 1e étape, Lalibela.
Départ de Juba vendredi en fin d’après-midi, 2 heures de vol pour arriver à Addis Abeba, capitale de l’Ethiopie. D’un naturel très organisé, je n’ai pas acheté mon billet pour Lalibela le lendemain, je me dis que je l’achèterai en arrivant. Problème : à 7 heures du soir, c’est un peu tard. Comme l’avion part le lendemain à 8h, pas moyen de l’acheter juste avant non plus. Pour l’instant, ma préoccupation est de récupérer mon sac mais il reste introuvable. Un éthiopien est dans le même cas que moi et on commence à discuter. J’en profite pour lui expliquer mon problème de billetterie et coup de bol, il m’informe que l’hotel Hilton a une agence de voyage ouverte jusqu’à 8h. Entretemps, mon sac arrive, c’est parti direction le Hilton. Bizarre sensation que de prendre un taxi après 3 mois où les seules voitures dans lesquelles je monte sont celles de MSF. J’achète mes billets. Problème suivant : où dors-je ce soir ? Le Hilton, c’est sympa mais ce n’est pas tellement dans mon budget. Ils ont quand même l’obligeance de m’indiquer un hôtel plus abordable dans le coin. C’est bon, j’ai un endroit où dormir.
Réveil le lendemain à 5h30 pour prendre l’avion, vive les vacances (ma meilleure grasse mat’ aura duré jusqu’à 7h30). Après un vol sans histoire, j’arrive à Lalibela. Je m’informe du prix du taxi. Après un rapide calcul, en me basant sur le prix que j’ai payé à Addis, j’en déduis que ça ne doit pas être très loin et je décide de partir à pied. Et j’ai une autre excellente raison de partir à pied, je marche parce que  … je peux. A Juba, les règles de sécurité font que le seul endroit où je marche, c’est pour aller du bureau à la maison, soit environ 400 mètres. Je n’avais pas conscience à quel point ça me manquait mais là, au milieu des montagnes, je retrouve le plaisir simple de marcher. Quelques taxis me dépassent et ont l’air surpris de me voir marcher. L’un d’eux s’arrête et j’en profite pour lui demander à quelle distance se trouve Lalibela. Ce à quoi il me répond « 2-3 kilomètres ». Il me prend pour un fou quand je lui dis que je vais marcher. Peu importe, je continue. 4 enfants se joignent à moi. Ils m’affirment que c’est super loin, 19 km par la route mais juste 7 si je coupe par les montagnes. Je ne les écoute pas et continue sur la route. Après 45 minutes de marche, toujours pas de Lalibela en vue, il y a quelque chose qui cloche. Un bus passe et je décide de monter. Après une demi-heure, j’arrive enfin à Lalibela qui n’est pas à 2-3 kilomètres de l’aéroport mais 23. Je le saurai pour la prochaine fois.
Il est bientôt midi, je pars au restaurant Ben Abeba, à l’architecture insolite, qui offre une vue à couper le souffle et un injira (plat traditionnel éthiopien) à se taper le postérieur sur la croûte continentale.



Après avoir trouvé une chambre, je m’équipe pour aller une des activités favorites, aller courir dans la montagne. Quel plaisir de retrouver au milieu de la nature, le souffle court, perdu dans la forêt. Je grimpe jusqu’à arriver tout en haut, la vue est magnifique. 


Enorme kiff à la descente sur un petit monotrace pas trop technique où il y a moyen de dérouler et se faire plaisir. 



Le soir, je retourne à Ben Abeba pour diner et j’y rencontre Paul et Banoo, 2 étudiants allemands avec qui je sympathise. Nous passons la soirée ensemble et ils m’emmènent dans un bar pour boire du vin de miel et écouter de la musique traditionnelle. 


Le lendemain, place à l’attraction de Lalibela : les églises. Mais tout d’abord, un peu d’histoire. Lalibela tire son nom du roi Gebre Mesqel Lalibela, qui comme chacun le sait probablemen déjà, était membre de la dynastie Zagwe, qui a régné sur l’Ethiopie au 12e siècle. Cela dit, Gebre n’était pas destiné à être roi, ça aurait dû être son frère ainé (qu’on appellera Maurice). La légende raconte qu’à un moment durant son enfance, Gebre se soit retrouvé entouré par un essaim d’abeilles (bienveillant l’essaim). Sa mère y a vu un signe royal et décidé que Gebre devrait être roi. Forcément, Maurice l’a mauvaise et décide de préparer une omelette au cyanure pour son petit frère. Innocemment, il arrive un samedi matin pendant les minikeums et propose à son frère son omelette. Gebre lui, ne jure que par les chocapic au petit dej. Devant l’insistance de son frère, il accepte de manger l’omelette, qu’il trouve d’ailleurs succulente (la fameuse omelette à l’ingrédient secret) et tombe dans un profond sommeil pendant 3 jours (et plus ou moins autant de nuits). Au bout de 3 jours, il se réveille comme une fleur et devant ce miracle, Maurice ne peut que s’incliner et laisse le trône à son frère. A cette époque, les éthiopiens, très croyants, ont pour habitude de se rendre en pèlerinage à Jérusalem, ce qui n’est pas sans danger (les statistiques officielles rapportent que 47% d’entre eux finissent dévorés par les loups). Lalibela a donc l’idée géniale d’amener Jérusalem à Roha (l’ancien de la ville) et décide de faire construire des églises. En grand visionnaire qu’il est, il décide de sortir un peu de l’ordinaire et plutôt que de les construire sur les rochers, il se dit que « dans » les rochers, ça ferait plus classe. En à peine 20 ans, 11 églises sont construites. La légende raconte que les anges auraient donné des coups de pioches pendant la nuit pour aider. Et le résultat est absolument incroyable.





Une fois la visite terminée, je m’accroche un petit jus de fruits frais (un t-shirt MSF dédicacé à celui ou celle qui trouve tous les parfums). 

En fin d’après-midi, je remonte en courant à un point de vue pour admirer le coucher de soleil sur Lalibela. Je fais la montée en compagnie de deux jeunes éthiopiens, j’arrive à en lâcher un mais l’autre reste bien accroché à moi jusqu’en haut.


A la descente, impossible de résister, je me mets à courir. Les deux jeunes se mettent à courir eux aussi et c’est parti pour une course folle sur les petits chemins. J’étais parti sur un rythme soutenu mais là, c’est du sprint, on coupe dans la pente, on se double, on se redouble. L’un des deux a vraiment une belle pointe de vitesse, à chaque fois que je me rapproche et que je pense pouvoir le dépasser, il en remet une couche. Je ne sais pas par quelle miracle je parviens à ne pas laisser trois chevilles sur le chemin mais j’arrive à Lalibela en seul morceau, 2e mais qu’est-ce que c’était bon. Je retrouve Paul et Banoo pour un diner aux chandelles (pour cause de coupure de courant généralisée).

Le lendemain, départ pour Gondar. Etant dument informé, je décide cette fois-ci d’aller à l’aéroport à pied (c’est l’avantage de voyager léger), un petit 9 km à travers les collines. Je ne connais pas le chemin mais je connais la direction générale, c’est sud-sud/ouest. Je me prends 1h de marge, ce n’est pas mon genre de me perdre mais sait-on jamais … La première partie est très plaisante sur un petit chemin en pente douce. Après quelques kilomètres, j’arrive sur une piste carrossable beaucoup moins sympa. Je croise une voiture et j’en profite pour m’informer : oui, je suis sur la bonne route, plus que quelques kilomètres. Comme je suis en avance, je décide de quitter cette piste pour faire un peu de hors-piste, ce sera quand même plus fun. Au cap, je décide de couper tout droit dans les collines, pas de chemin, les montées et les descentes droit dans la pente s’accumulent, je ne croise personne. Le temps passe et toujours pas d’aéroport en vue. A chaque fois que j’arrive en haut d’une colline, je pense déboucher sur la bonne vallée … ou pas. Le chrono continue à avancer et toujours rien. Je sais que la direction générale est bonne donc j’accélère et continue dans la même direction. Je finis par déboucher sur l’arête d’où je vois enfin l’aéroport. 


Il y a encore un bout de chemin mais ce n’est plus que de la descente. Je repars en courant car je n’ai plus beaucoup de marge. J’arrive finalement à l’aéroport après 15 km et presque une heure d’avance sur le vol. On peut voir sur la trace GPS que je ne me suis pas trop mal débrouillé pour la direction. J’apprends au check-in que c’est trop tard, le check-in est fermé, j’aurais dû arriver avec 2h d’avance. Avec deux vols par jour, je trouve ça quand même un peu abusé. Après une courte discussion, j’arrive à obtenir mon billet, direction Gondar.

Pour résumer, ces églises absolument incroyables et le plaisir de recourir en montagne ont fait de cette étape un séjour absolument inoubliable, sans oublier bien sûr la nourriture absolument délicieuse et cette belle rencontre avec Paul et Banoo. Un autre point positif et surprenant est le très faible nombre de touristes vus pendant ces 3 jours. L’Ethiopie est définitivement une destination touristique qui gagne à être connue.



samedi 7 février 2015

UTB 2014

C'est l'histoire d'un mec, normal le mec, qui part faire une course avec les potes. Au programme : 105 km, 6500 mètres de dénivelé, 26 heures max. La sortie classique du dimanche matin, sauf que là, on part le samedi matin (cela dit ça peut se terminer le dimanche matin mais comme dirait Popeye, ça ça dépend des mecs). Me voilà donc embarqué avec Yann (ah non, il s'est défilé :-), Yannick, Guillaume et Xavier (petit décrassage après la milkil) pour l'UTB, Ultra Tour du Beaufortain. Comme on n'est pas complètement des touristes, on est même venu faire la reconaissance du parcours sur 3 jours quelques semaines avant. 
Samedi matin, réveil à 1h30, pour un départ à 4h, ça pique un peu. Gatosport avalé en vitesse, et direction la ligne de départ. Pour l'instant, tout va bien, on est dans l'euphorie du départ, ya du monde et les jambes ont juste envie de se lancer à l'assaut de la montagne.


Petit aperçu de ce qui nous attend.


Ambiance magique au départ avec toutes les frontales allumées. Guillaume reste avec nous environ 10 mètres, puis s'envole, on ne le reverra pas de la course. On attaque direct avec du lourd, montée au col de la Roche Pourrie, 1400 mètres de déniv pour l'échauffement. Arrivée au 1e ravito aux Arolles après 17 km et 3h30, le moins que l'on puisse dire, c'est qu'on n'est pas parti sur un gros rythme. On a de la chance, le ciel est voilé et du coup, on se souffre pas trop de la chaleur. 



Au ravito suivant, Yannick suivant n'est pas au mieux.


On attend Xavier qui ferme la marche. On commence déjà à être juste avec les barrières horaires, on quitte le ravito avec seulement 15 minutes de marge. C'est reparti en direction de la Pierra Menta, les paysages sont magnifiques. 


Arrivée au pied de la Pierra Menta, le temps se gâte un peu et le ciel nous gratifie de quelques gouttes de pluie.


On arrive au refuge du Presset au 39e km vers 15h et là, ça devient vraiment chaud pour la barrière horaire de mi-course. Du coup, je décide d'accélérer franchement et laisse derrière Yannick et Xavier. 
Vue du col du Grand Fond côté refuge du Presset et Pierra Menta. 


J'arrive à la brèche de Parozan et sa descente vertigineuse. 


Pas le temps de tergiverser et d'y aller en douceur, tout droit dans la pente et laisser faire la gravité. Tout en glissade, plus ou moins controlées, mais bon j'arrive en bas intact. Pure moment de plaisir où je m'oublie complètement, ultra concentré sur l'instant présent. Maintenant je n'ai plus qu'à descendre jusqu'au plan de la Lai où se trouve le ravito de mi-course. Je me régale sur un petit sentier pas trop technique, où ya moyen de courir. 
J'arrive au ravito avec 40 minutes d'avance sur les délais, je m'accorde une bonne pause repas et j'en profite pour changer de chaussettes et de t-shirt. Je quitte le ravito avec seulement 15 minutes d'avance sur les délais, donc la stratégie de course est simple, je ne peux pas gérer, je dois aller aussi vite que possible et essayer de passer la prochaine barrière horaire. J'ai 3h30 pour être au hameau de la Gittaz. Je commence à faire mes calculs, 1h pour le tunnel du Roc du Vent, 1h30 pour la Croix du Bonhomme, 30 minutes pour la descente, ya moyen que ça passe. C'est donc parti pour la montée au Roc du Vent, je sens tout de suite le contrecoup de mon accélération, j'ai l'impression de reculer, je me fais doubler par quelques concurrents (petit coup au moral) mais je continue à avancer.
Tic tac tic tac ...
J'arrive finalement au tunnel du Roc du Vent, la vue est superbe.




Maintenant directement le refuge de la Croix du Bonhomme avec un chemin aérien sur les crêtes absolument magique même si je peine toujours autant à trimballer ma carcasse dans les montées. J'arrive au refuge, puis au col dans les délais que je me suis fixé, tout va bien, plus qu'à se laisser descendre jusqu'au hameau. Là sans raison, je me mets à courir à fond, comme si la ligne d'arrivée était juste quelques mètres plus loin. Je ne calcule pas, je cours vite juste parce que ça me rend heureux, peu importe si je le paye plus tard, le moment présent est le seul qui vaille et celui là est juste parfait. J'arrive au ravito euphorique vers 21h, déjà 17h de course. Je prends le temps de bien me ravitailler avant d'attaquer la montée au col de la Gittaz. Je quitte le ravito avec 45 minutes d'avance sur les délais, tout va bien, j'ai repris du temps.
La nuit est en train de tomber, l'ambiance change drastiquement, c'est complètement silencieux, très peu de concurrents, j'adore. Dès le début de la montée, je sens que ça va être dur, l'euphorie qui m'habitait est restée au ravito, je suis à l'arrêt mais il faut continuer à avancer. Objectif: la prochaine barrière horaire au col du Joly, j'ai 3h pour y arriver. J'arrive à suivre le pas d'un concurrent pendant la montée et une fois le col passé, je retrouve mes jambes. La lampe frontale en mode plein phare, je remets un coup de gaz, j'ai l'impression que la course vient de commencer, je me sens frais. Evidemment, le coup de bambou ne tarde pas à arriver, au détour d'un virage, j'aperçois les lueurs des lampes frontales, haut dans la montagne, je ne m'attendais pas à ce que ça remonte autant.



Comme on peut l'entendre sur la vidéo, ça commence à être vraiment difficile. J'ai l'impression que le ravito s'éloigne au fur et à mesure que j'avance. Je finis par y arriver et à voir la tête de l'infirmière qui me demande si ça va, je ne dois pas avoir l'air très frais. Je sens qu'il ne reste plus grand chose dans le réservoir et me dis qu'une petite sieste de 15 minutes pourrait me faire du bien. Problème: il faut repartir dans moins de 15 minutes. Tant pis, ce sera pour plus tard. Juste avant de quitter le ravito, l'infirmière a l'air surprise que je reparte. Ce à quoi je lui réponds "tant que je ne suis pas hors-délai, je continue". Et c'est reparti, seul dans la nuit. Le chemin qui mène au col de la Croix de Pierre est un calvaire, beaucoup de boue et avec mes pneus slick (comprendre mes semelles usées) et la fatigue, je n'avance plus. 4 concurrents me doublent mais impossible de les suivre. Coup de bol, quelques minutes plus tard, je les retrouve à une intersection, plus de balisage donc ils ne savent pas où aller. Comme j'ai fait la reco, je leur indique le chemin. Là j'ai un éclair de lucidité (tout arrive), je me rends compte que ma seule chance d'arriver au prochain ravito dans les temps est de m'accrocher au groupe. Je me cale en 3e position (surtout pas en dernier), je pose le cerveau et c'est parti, droite, gauche, droite, gauche, ne penser à rien, si ce n'est avancer ... J'ai l'impression de courir un 100m, je suis à bout de souffle, la gorge asséchée, mais je m'accroche. Au bout d'un temps indéterminé d'environ trop longtemps, on arrive au col de la Croix de Pierre (où il y a, je vous l'donne Emile ... des bénévoles ... et aussi une croix de pierre).
Maintenant on est sur la crête, avec plein de petites bosses au moins aussi hautes que l'Everest, voire plus, c'est du moins l'effet qu'elles me font après 23h de course. Le groupe se disloque complètement, on se double, on se redouble, tout le monde est au bout du rouleau mais continue coûte que coûte à avancer. Ya pas réfléchir, en montée, on marche aussi vite que possible, en descente, faut relancer et courir (si on peut encore appeler ça courir).
Tic tac tic tac tic tac ...
Inexorablement le temps s'écoule et le ravito n'arrive pas. Les pensées négatives reviennent en boucle, "arrête toi", "tu n'y arriveras jamais", "t'es mauvais", "abandonne" et plus ça va, plus c'est dur de lutter contre elles. Ca fait maintenant plus de 11h que je me bats contre la montre et vers environ 3h45 du matin, je craque. Je sais que je n'arriverai pas à temps au ravito, j'éteins ma frontale et je m'étale au bord du chemin. Je suis à bout, complètement rincé. J'ai lutté toute l'après-midi et toute la nuit, je n'ai jamais cessé d'y croire et là, tout s'arrête, c'est fini, c'est mon premier abandon en course. J'en ai les larmes aux yeux. J'essaye de reprendre tant bien que mal mon souffle et après 15 minutes sans voir personne, je me remets doucement en route (et oui, il faut de toutes façons rejoindre le ravito). Je fais les derniers kilomètres en descente en marchant mais même à ce rythme je suis essouflé. Je finis par arriver aux Saisies (90 km) à 4h15 du matin après 24 heures et 15 minutes de course. Sans surprise, je suis hors délai pour 25 minutes.

J'avale tant bien que mal un peu de nourriture. Bizarrement je ne me sens pas fatigué (ça viendra rapidement), juste terriblement déçu. Une navette me dépose peu après au gite où je m'effondre.
Au final, seul Guillaume aura réussi à boucler cette course, un grand bravo à lui. Il ne m'a pas manqué grand chose pour au moins atteindre le dernier ravito et repartir (je ne sais pas si j'aurais réussi à atteindre l'arrivée), juste un petit quart d'heure que j'aurais pu trouver en:
- faisant la course en solo, plutôt que d'attendre Yannick et Xavier. Aucun regret de ce côté-là, c'était franchement sympa de partager ce moment avec eux.

- pesant 3 kilos de moins, ce qui m'aurait grandement aidé en montée.
- m'entrainant plus sérieusement (2 sorties sur les 5 semaines précédent la course, c'est quand même un peu léger).


L'UTB est clairement une course très difficile avec des chemins très techniques où finalement on ne court pas beaucoup ou alors pas très vite. Par contre, niveau paysage, c'est splendide et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'à la vitesse où je suis allé, j'ai eu le temps d'en profiter. 

PS 0: quelques jours après la course, j'ai le plaisir de recevoir un email de l'organisateur reconnaissant qu'il aurait dû repousser la barrière horaire du dernier ravito de 15 minutes car le parcours avait été rallongé, c'est ballot quand même ...


PS 1 : pour la vidéo faite par Yannick de la course, c'est par


PS 2: histoire de faire une course où on peut courir, je fais l'écotrail de Bruxelles avec Yannick quelques semaines après. 84 km quasiment plat que l'on termine en moins de 12h. C'est sûr, ce n'est pas le même dénivelé qu'à l'UTB. Vidéo de notre course par ici, avec une petite surprise à la fin.


PS 3: histoire de (j'aurais pu dire "bandes de chacals, vous mourrez comme des chacals mais ça faisait deux fois chacal") enfin bref, trève de onzegression (ça fait plus riche), je disais donc deux points ouvrez les guillemets : "souhaitant finir la saison sur une course où je cours vraiment (même en montée, si si j'vous jure), je m'inscris un mois après l'écotrail au marathon de Bruxelles que je boucle en 3h43, nouveau record sur la distance.

PS 4: programme pour 2015, la Mitic à Andorre le 26 juin 2015. 112 km, 36h max, ça va envoyer de la crampe.


PS 5: pour clotûrer, je vais citer mon peintre de la renaissance préféré "voilà, c'est fini".