jeudi 26 juin 2014

Parcs nationaux Utah & Arizona 3/4

8e jour

Réveil avec le soleil après une nuit à admirer le ciel, je ne m'en lasse pas. Après le petit dej' rapidement expédié, je pars à Moab, petite ville un peu plus au nord. Je commence par aller à l'office du tourisme afin de trouver un endroit où camper pour le soir même (oui je sais, grosse planification). On me donne une liste de campings en bord de rivière où je devrais pouvoir trouver de la place. Après un passage aux deux premiers campings qui se trouvent être complets, je décide d'arrêter là mes recherches, ça attendra ce soir, faut quand même que j'aille faire un peu de sport.
Histoire de varier les plaisirs, aujourd'hui je loue un VTT. En effet, il y a à 3 km de Moab un circuit mondialement connu (pour ceux qui connaissent), Slickrock trail. Je vous laisse découvrir en vidéo à quoi ça ressemble.


Petite pause avec vue.


C'est absolument génial, le VTT absorbe toutes les bosses, un peu trop même et je commence à prendre un peu trop confiance ... et là c'est le drame. Alors que je descendais (assez vite j'avoue) une des nombreuses bosses, sans comprendre ce qui se passe, la roue avant se bloque et je pars en vol plané au dessus du vélo. Après un temps de vol d'environ un court moment, j'atterris avec délicatesse, je vous l'donne Emile, dans un cactus. Histoire de bien faire les choses, j'y plonge les deux mains en avant. Je me relève un peu sonné quand même, le vélo a l'air ok, j'ai quelques égratignures et quelques centaines d'épines plantées dans les deux mains et la jambe droite. J'ai bien une pince à épiler dans mon sac à dos mais c'est absolument impossible pour moi d'y accéder vu l'état de mes mains. 4 personnes arrivent peu après et s'arrêtent pour m'aider. Deux se mettent au travail sur mes mains pendant qu'une troisième s'occupe de ma jambe. Après une bonne demie-heure, le plus gros du travail est fait et je peux tant bien que mal reprendre la route. Et oui, parce que tant qu'à faire, j'ai choisi de tomber au point le plus éloigné de Moab. 
Va falloir passer par là.


De retour à Moab, je choisis de m'accorder une nuit de repos dans de bonnes conditions et prends une chambre dans un motel (j'ai bien fait de ne pas trop chercher un camping le matin même). Après un bon bain, je passe 3h à la pince à épiler pour continuer à enlever les épines. Plus d'un mois après, je continuais encore à en enlever au rythme de une ou deux par jour. Ca ressemble à ça, pas très gros et du coup, ça rentre tout seul dans la peau.


9e jour

Le lendemain, histoire d'accélérer la guérison, je prends un bain au sulfate de magnésium en mangeant un pot de Nutella à la cuillère, effet garanti. Je repars en fin de matinée, direction la partie nord de Canyonlands, nommée "Island in the Sky". Je passe par le visitor's center pour obtenir un backcountry permit qui me permet de camper pour deux nuits dans la cambrousse. Après cette formalité, place à la 1e sortie de la journée. C'est bien beau de jouer au touriste mais faudrait aussi penser à s'entrainer un peu. C'est parti pour le Neck Spring Trail, un petit single track bien sympathique tout en changement de rythme (données GPS). Après cette heure de course, je vais faire un tour aux différents points de vue du parc. Comme d'hab, une vue à couper le souffle (même celui d'un athlète comme moi).



J'enchaine ensuite sur Syncline Loop trail (données GPS), un chemin beaucoup plus technique, par moment difficile à suivre, comme l'indique le panneau. 


Je termine ce tour en quasiment 2h30 pour à peine 13 km, un bon entrainement de trail.
Place maintenant à une promenade un peu spéciale. En effet, je souhaite aller à False Kiva, un cercle de pierre fabriqué par l'homme qui se trouve dans un renfoncement à flan de falaise. La particularité de cet endroit est que ni le chemin ni l'endroit ne sont indiqués sur les cartes. En cherchant un peu sur Internet, j'avais réussi à trouver un trace GPS pour m'y rendre. Je gare donc ma voiture à côté du départ du chemin et commence à marcher. Je ne suis pas emballé par la direction que je prends et décide rapidement de faire demi-tour. Un peu plus loin, je trouve un chemin qui me plait beaucoup plus. Après une trentaine de minutes, j'arrive au bord de la falaise, il ne reste plus qu'à descendre et trouver la grotte. L'ambiance est absolument géniale, pas un bruit, j'ai l'impression d'arriver dans un endroit sacré. Je trouve facilement et découvre que trois photographes sont déjà là, à attendre le coucher de soleil. Comme vous m'êtes sympathiques, je vous donne la trace GPS pour y aller (le bon chemin commence à la 13e minute). Dans un élan de bonté, voici même une photo des lieux.


Cet endroit a été rendu célèbre avec la photo suivante, prise par Wally Pacholka.


Je pars avant la tombée de la nuit vu que mon appareil photo ne permet pas de prendre de bonnes photos en basse lumière. Arrivé à la voiture, je fais quelques miles (soit quelques/1.60934 kilomètres) pour aller au chemin qui doit me mener au bivouac. Il fait maintenant nuit noire et suivre le chemin n'est pas une mince affaire.


Au bout d'un moment, je me rappelle que je compte me lever à 5h30 pour aller voir le lever de soleil dans un autre endroit du parc. Ca ne sert donc à rien de trop m'éloigner vu que je vais devoir revenir à la voiture. Je choisis de dérouler mon matelas sur le chemin (je doute qu'il y ait beaucoup de passage). Contrairement à Bryce Canyon où il fallait se méfier des ours, ici le seul danger sont les rats. Le ranger m'avait conseillé de bien garder ma nourriture à proximité pour éviter de me faire piller. Je pense qu'avec mon sac comme oreiller, je suis tranquille. Vu que je dors sur un matelas de yoga aussi épais qu'un sandwich SNCF, je me réveille régulièrement, ce qui me permet de profiter du magnifique ciel étoilé.