vendredi 29 juin 2012

Mexique: Mexico City

Après ce séjour dans le grand nord, direction le Mexique pour 2 jours. Pourquoi le Mexique ? Pour me rendre à l'ambassade cubaine demander ma carte de touriste. En effet, il semblerait que les Etats-Unis ne soient pas le pays le plus adéquat pour ça. N'ayant pas trouvé d'information sur internet, j'ai décidé après consultation avec moi-même que 2 jours suffirait pour obtenir le précieux sésame. Premier constat en arrivant à Mexico, il ne fait pas chaud. J'arrive en début de matinée et heureusement que j'ai encore ma polaire. Après avoir trouvé une auberge de jeunesse, je me rends confiant à l'ambassade cubaine. Après une bonne heure d'attente, je suis au guichet où j'ai la surprise d'être reçu en français. 10 minutes plus tard, j'ai mon visa, mission accomplie. Je vais pouvoir me balader un petit peu dans la ville .
La cathédrale qui se trouve sur le Zocalo, la place centrale de Mexico.


Une voiture emblématique au Mexique, la Coccinelle dont la production s'est arrêtée en 2003. Version taxi.


Version cabriolet.


Le lendemain, je fais un tour organisé par l'auberge de jeunesse. Trois arrêts au programme: le site archéologique de Tenochtitlan, la basilique Notre Dame de Guadalupe et la cité préhispanique de Teotihuacan.
Nous commençons par Tenochtitlan, l'ancienne capitale de l'empire aztèque. Une grande partie de la ville a été detruite lors de la conquête de la ville par les conquistadors espagnols en 1521. Ce n'est qu'à la fin du 20e siècle lors de travaux de construction qu'a été découvert le templo mayor (en photo ci-dessous), principal temple de la ville.


A la base de l'escalier, vous pouvez voir le début d'un autre escalier. En effet, les aztèques, pas vraiment des feignasses, avaient pour habitude de reconstruire tous les 52 ans une pyramide par dessus la précédente histoire de s'occuper un peu. Sur le site, on peut donc voir sept escaliers alignés qui donnent une idée de l'immensité de la plus grande pyramide (celle qu'on voit sur la photo étant la première donc la plus petite).
Nous partons ensuite voir la basilique Notre Dame de Guadalupe, haut lieu de pèlerinage qui attire chaque année 20 millions de visiteurs (2e monument catholique le plus visité après le Vatican). Sur la gauche, la nouvelle basilique construite en 1976, sur la droite l'ancienne, terminée en 1709 et qui pique un peu du nez. A cause du sol très meuble et du poids de l'édifice (comme beaucoup d'autres bâtiments à Mexico d'ailleurs), celle-ci menace de s'écrouler d'où la construction de la nouvelle basilique.


Dernier arrêt du jour, Teotihuacan, site archéologique très impressionnant avec les pyramides du soleil (au fond) et de la lune (d'où est prise la photo), les deux étant reliées par la chaussée des morts, bordée de nombreuses petites pyramides.


Au final, un passage éclair au Mexique pour raisons administratives mais qui me donne envie de revenir pour découvrir un peu plus les richesses de ce pays.

vendredi 22 juin 2012

Alaska : péninsule Kenai


Après ce petit tour dans le nord, je me dirige vers la péninsule Kenai au sud d'Anchorage. Au programme, un peu de randonnée sur terre puis sur mer. Je vais commencer par traverser la péninsule depuis Hope jusqu'à Seward, en enchainant 3 randos, le Resurrection Pass trail, le Russians Lakes trail et le Resurrection River trail pour un total d'environ 120 kilomètres dans les montagnes. Comme d'habitude, je me rends au point de départ en stop. C'est toujours rapide et c'est un bon moyen de rencontrer les locaux. L'endroit attire pas mal de chercheurs d'or (véridique). Il y a même un panneau d'information pour donner quelques tuyaux.


Le début est très plaisant, le long d'une rivière avec le soleil qui m'accompagne.


Cela dit, le sac avec 7 jours de nourriture pèse pas mal sur les épaules. Vivement que je mange et qu'il s'allège. Comme j'ai démarré en début d'après-midi, je ne marche pas beaucoup.
Le lendemain, je continue mon ascension vers le point culminant du trail (2450 pieds quand même, ouais je sais, ça ne fait pas grand chose en mètres).


Le temps se gâte et les empreintes de grizzly se font de plus en plus nombreuses. Je reste sur mes gardes mais aucun ne pointe le bout de son nez. Autant j'ai l'impression d'avoir souvent trimballé mon parapluie pour rien ces 9 derniers mois, autant je suis content de l'avoir en alaska. J'arrive au campement vers 17h, il est complètement enneigé mais j'arrive à trouver un coin entre les arbres pour planter ma tente.


Grand soleil le lendemain. J'attaque la redescente (douce) en profitant de belles vues sur les lacs.
Swan lake.



Juneau lake.


Je termine tranquillement cette première rando sous la pluie (ça devient une habitude) et enchaine direct (à peine quelques kilomètres de route) sur le Russians Lakes trail sous une pluie battante. Elle a le bon goût de cesser quand j'arrive au campement au bord du lac Lower Russian.


Le lendemain, je continue tranquillement sous une beau soleil. En début d'après-midi, je croise 2 VTTétistes qui viennent de croiser un énorme grizzly. Serait-ce enfin mon jour de "chance" ? Et bien non, je ne le verrai pas car j'arrive à la bifurcation pour le Resurrection River trail qui se trouve avant l'endroit où ils ont aperçu l'ours. Le temps vire à l'orage mais la bonne nouvelle, c'est que là où je vais le temps a l'air d'être meilleur. La mauvaise nouvelle, c'est que je suis maintenant sur un chemin non entretenu. Il y a des arbres en pagailles en travers du chemin et la pluie a vite fait de me rattraper. Histoire de se mouiller encore un peu plus, il n'y a pas de ponts pour traverser les rivières, donc ça se fait à gué. Cela dit aujourd'hui, ça va encore, pas plus que les genoux.


Le bon côté des choses, c'est que ce n'est pas monotone. J'arrive vers 19h30 à trouver (enfin) un endroit pour planter ma tente et faire un feu (j'ai réussi à semer la pluie et retrouver le soleil).
Histoire de bien commencer la journée le lendemain, j'attaque par une traversée de rivière. 1e branche ok, pas de souci. 2e branche, plus profonde que prévue, de l'eau jusqu'en haut des cuisses donc pas mal de courant. Pas de soucis, j'y suis presque, encore 2 mètres, encore 1 mètre, non Sylvain, ne te précipite pas ... et plouf le Sylvain, j'arrive à me remettre sur pied malgré le courant mais replouf le Sylvain. Je me relève et cette fois c'est bon, je suis de l'autre côté. Je suis parti depuis 5 minutes et je fais déjà une pause pour sécher mes affaires. Mention spéciale à mon sac étanche mal fermé qui contenait passeport, cartes bleues et argent. Va falloir sécher tout ça maintenant.


Une heure après, je me remets en route. J'avance bien jusqu'à ce que j'arrive à Marvin Creek, une belle rivière avec un pont. Là où le bât blesse, c'est que le pont a été emporté par une crue et se trouve maintenant d'un seul côté de la rivière. Je tente différentes approches. La première sur un arbre à moitié immergé ... ou pas. La deuxième, à gué ... ou pas, c'est beaucoup trop profond et le courant est très violent. Je vous laisse découvrir la troisième en vidéo.


Après réflexion, je décide de tenter une nouvelle approche.


Ce fût un passsage super sympa en mode Indiana Jones avec de l'eau jusqu'en haut des cuisses au milieu des arbres avant de pouvoir atteindre ce "pont". Il n'y a pas à dire, quand ils disent "pas maintenu", ce n'est pas pour rigoler. Après ça, plus de souci particulier, le chemin est bien entretenu. Je termine ces 5 jours de rando bien fendards (surtout la dernière partie) à Exit glacier, pas loin de Seward. Je m'accorde une petite sieste après d'aller voir rapidement le glacier.


Le lendemain, je décide d'aller monter le chemin qui surplombe le glacier. J'attaque en tongs pour changer mais après plusieurs passages de névés, ma résistance au froid dit stop. J'enfile mes chaussures et en profite pour accélerer l'allure et me rassurer sur mon état de forme. Le chemin est complètement enneigé sur la fin. Voilà ce que ça donne vu du dessus.


Il y a des traces qui continuent à monter mais comme le brouillard se lève, je décide de redescendre. Comme souvent en descente, je me mets à courir mais sans trop savoir pourquoi, je fais cette descente à fond, en sprint. Le chemin étroit est un vrai régal et j'ai l'impression de voler, comme lors de ma dernière journée de rando dans le massif de l'Annapurna. Arrivé en bas, je me rends compte que le temps a l'air de s'améliorer et je décide donc de remonter (quand on aime, on ne compte pas). Effectivement, c'est beaucoup mieux la deuxième fois.


Je me refais la descente à fond de balle, en ramasse (glissade debout) dans la neige, pur moment de bonheur. Petit moment de rigolade devant le panneau d'information sur les ours. Si un grizzly commence à vous manger, ne vous laissez pas faire, c'est bon à savoir.


Après avoir fait travaillé les jambes, il est temps de passer aux bras avec un peu de kayak. Je passe une journée à Seward pour organiser mon trip dans les fjords. Pas évident de trouver quelqu'un qui veut bien me louer un kayak 3 jours pour un trip en solo. A force d'insister, je finis par trouver une solution. En fin d'après-midi, histoire de faire un peu d'exercice et de profiter du beau temps, je décide de grimper une des collines derrière Seward.


La descente se fait tout droit, dans les névés et les pierriers ou comment ruiner ses chaussures en 15 minutes chrono (pour 1h de montée). Il a une course tous les ans le 4 juillet (dommage, j'étais presque bon niveau timing). Le vainqueur met environ 49 minutes pour monter et descendre. Autant dire que moi avec mes 1h15, je suis loin du compte mais je suis content de ne pas m'être blessé. Sur la photo, on voit bien le chemin qui descend sur la droite, celui pour monter est à gauche plus ou moins le long de l'arête.


Le lendemain, départ à 8h pour rejoindre la baie Aialik en bateau taxi. Il fait encore un temps superbe. Nous nous arrêtons en chemin pour observer la faune. Première rencontre avec des baleines à bosses pour moi. Nous avons même la chance de voir deux fois une baleine jaillir museau en premier pour se nourrir, le spectacle est impressionnant. Nouvelle rencontre magique peu après avec ce que je pensais être des dauphins. Ce sont en fait des marsouins, ils restent pendant 5 minutes environ à nager devant le bateau.


Nous continuons notre chemin. Cette fois-ci nous voyons des loutres de mer toutes mimi avec leurs pattes et tête en l'air.


Après 3h de transfert, le bateau me dépose avec mon kayak sur une plage et reviendra me chercher dans 3 jours sur une autre plage de l'autre côté de la baie. Ca fait un peu ambiance seul au monde. Après avoir avalé mon déjeuner, je me mets en route. Le temps est au beau fixe, la mer est calme, c'est un vrai régal de naviguer dans ce paysage. Je me rapproche en mode brise-glaces (ou Titanic, ça dépend) de mon premier glacier, Aialik de son petit nom.


Je mets ensuite pieds à terre pour aller le voir de plus près.


J'en profite comme d'habitude pour aller tester l'eau.


Je me remets ensuite en route pour le lagon Pedersen dans lequel je dois rentrer quand la marée monte (pour le courant) et quand la marée est haute (pour la profondeur). J'arrive pile poil à l'heure. Je remonte ensuite jusqu'au glacier Pedersen, pas possible de s'approcher trop près, beaucoup de glaces mais je me régale à naviguer entre les icebergs.


Je vais ensuite monter ma tente et préparer mon repas d'anniversaire. Grosse soirée au programme. Après mon non anniversaire l'année dernière pour cause d'Ironman, celui-là va aussi être calme. J'avais quand même prévu une bière, des bonbons et une tartelette.


Le lendemain, il fait encore un temps magnifique. Pas un nuage, j'ai vraiment beaucoup de chance. Comme pour rentrer dans le lagon, pour en sortir, il faut viser la marée haute. Elle était à 4h du mat'. Avec un réveil à 11h, je crois que c'est mort. Pas bien grave, il suffira de porter le kayak quelques centaines de mètres pour retourner dans la baie. Après ce petit exercice, je me mets en route pour le glacier Holgate.
Petite vue d'ensemble.


Je vais ensuite me poser sur une plage un peu plus loin. Alors que j'étais tranquillement en train de manger, je vois un jet d'eau et d'air à quelques centaines de mètres, signe qu'il y a une baleine. Ni une ni deux, j'enfourche mon kayak et tente de m'approcher de la bête (taille moyenne 13 à 14 mètres). Malheureusement, elle ne refera pas surface, ce n'est que partie remise. Le coucher de soleil sur les montagnes et le glacier est absolulement magnifique. 
Mon campement avec le glacier Holgate au fond.


Le lendemain, réveil sous la pluie. Le campeur du dimanche que je suis avait réussi à mal planter la tente et je me réveille avec de l'eau dans la tente, mes habits et mes duvets trempés, la journée commence bien. En plus, le bateau ne vient me chercher qu'à 4h de l'aprem. Tant qu'à être mouillé, je me dis que je ferais mieux d'aller naviguer, ça me réchauffera. Peu après mon départ, je revois une baleine et cette fois-ci, j'arrive à m'approcher assez près.


Impressionnant, surtout quand la bête se trouve à moins de 30 mètres de moi. Après ce bon petit divertissement, je me remets tranquillement en route. Alors que je faisais une pause, une baleine surgit à moins de 10 mètres de moi, magique. Comme la mer à cet endroit était assez houleuse, je n'essaye pas de la suivre et repars vers mon point de rendez-vous.
En chemin, je croise des formations rocheuses aux formes sympas.


J'arrive vers 2h30 sur la plage que je pense être le point de rendez-vous. Vu qu'il n'y a pas d'indications et qu'il y a beaucoup de plages, je ne suis pas sûr à 100% d'être au bon endroit mais j'ai un bon feeling. 4h, toujours pas de bateau. 4h15, toujours rien. Alors que je m'apprête à tenter de contacter le bateau par radio VHF, celui-ci fait son apparition et 2h plus tard, nous sommes de retour à Seward. Pas de camping cette fois-ci mais une auberge de jeunesse avec un bon lit (après 11 nuits sous la tente) et une bonne douche.
Je repars le lendemain pour Anchorage et le surlendemain, je décolle pour Mexico.
Au final, des randos (terrestres et marines) inoubliables. J'ai très envie de revenir en hiver, ça doit être  magnifique. Une belle surprise de ce séjour en Alaska aura été l'accueil très chaleureux des locaux qui m'ont invité plusieurs fois à prendre un verre, manger avec eux et qui m'auront emmené en stop partout.

mercredi 13 juin 2012

Alaska : Denali

Après cette escale canadienne, je réalise un rêve de longue date, aller en Alaska. Depuis la lecture des romans de Jack London, James Oliver Curwood et Bernard Clavel de papa quand j'étais adolescent, le grand nord que ce soit en Alaska ou au Canada me faisait rêver. Le film "Into the wild" plus tard a encore renforcé mon désir d'y aller. C'est tout excité que je débarque à Anchorage où je reste 2 jours le temps de planifier mes aventures. Je pars ensuite en stop pour le nord, direction le parc national Denali où se trouve mount McKinley (ou mount Denali pour les locaux), le point culminant des USA (6194 mètres). Je commence par le Kesugi Ridge Trail, 2 jours de rando le long d'une arête avec de très belles vues (en théorie) sur les montagnes. Dès le départ, je fais connaissance avec les moustiques, de taille impressionnante. Étant dans une région où les ours sont légion, je me suis équipé en conséquence. Comme je randonne seul, j'ai acheté une clochette pour faire du bruit et les prévenir de mon arrivée. Soyons honnête, je me sens comme le marchand de glaces dans son camion avec sa musique pour attirer les clients mais bon il paraît que c'est la bonne méthode, faisons confiance aux locaux. En cas d'agression par un ours, j'ai également un spray au poivre comme ceux qu'on trouve en Europe pour se protéger des agresseurs mais celui-là est pour grizzly. Tout équipé, je me mets donc en route au bord d'un lac. C'est là haut que je dois monter.


J'attaque ensuite la montée vers la crête sur un chemin visiblement peu fréquenté.
Paysage typique d'Alaska.


Le lac d'où je suis parti vu de la crête.


Et sur la crête, ça ressemble à ça. Peu de végétation et un peu de neige.


Après 5 heures de marche dont une bonne partie sous la pluie, j'établis mon campement près de Skinny Lake. Je n'ai vu personne aujourd'hui.


Le conseil grizzly fûté du jour : si vous faites de la rando en Alaska en été, laissez la frontale à la maison et prenez un masque pour les yeux parce que même à 1h du mat', il fait jour. Du coup, réveil à 4h pour un départ à 5h30 sous une pluie fine. Beaucoup d'arbres en travers du chemin ralentissent ma progression.
Oui le chemin passe par là.


Petite vidéo pour la route.


Le brouillard masque le paysage mais de temps en temps, ça de dégage brièvement, le temps de profiter du paysage.


Pour ne pas perdre le chemin, il y a des cairns mais je le perds plusieurs fois en traversant des névés dans le brouillard. C'est assez fun de passer en mode pisteur pour retrouver le chemin (ça me prendra 20 minutes une fois). Après 9h de marche, j'attaque la descente qui indique la fin du trek. Peu avant d'arriver à la route, je vois ça.


Elle est toute fraîche donc je ne traîne pas trop dans le coin. Une belle rando même si le mauvais temps ne m'a pas permis de profiter des montagnes environnantes. Je fais du stop pour aller à Healy un peu plus au nord où je passe la nuit.
Le lendemain, je pars pour le Stampede Trail qui mène au magic bus de "Into the wild". C'est parti pour 80 kilomètres de rando en solo dans la forêt. J'espère que je n'ai rien oublié parce qu'il y a plus de chances que je croise un ours qu'un humain. J'adore ce sentiment de liberté totale, matos de camping et bouffe pour 6 jours dans le sac à dos, je suis complètement indépendant. Le chemin est bien tracé mais inondé et soyons honnête, l'eau est franchement froide.


J'arrive à la Savage River que je traverse sans problème. Comme d'habitude, la pluie m'accompagne. Au bout de 4h de marche, j'arrive à la Teklanika River et comme on m'avait prévenu, le niveau de l'eau est très élevé.


C'est cette même rivière qui a empêché Christopher McCandless de revenir à la civilisation et l'a obligé à retourner à son bus où il mourut de faim. Ça me paraît vraiment trop risqué de traverser et ce d'autant plus que je suis tout seul. Je dois m'incliner devant la nature qui est la plus forte. On apprend plus de ses échecs que de ses succès. Je rêvais depuis très longtemps de visiter le bus mais ce rêve ne mérite pas que je risque ma vie pour l'assouvir (une randonneuse s'y est noyée en 2010). Je décide de rester là pour la nuit et plante ma tente au milieu des arbres.


Départ à 5h du mat', en sens inverse cette fois-ci. Je retraverse la Savage River dont le niveau a monté depuis la veille (j'ai vraiment bien fait de faire demi-tour). À cette heure matinale, la lumière est magique et les paysages exceptionnels.




Une petite vidéo pour la route.


La pluie se remet à tomber violemment alors que je vois le ciel bleu pas loin. Il devrait y avoir un arc-en-ciel pas loin. Je me retourne et en découvre un magnifique, comme une porte de sortie de ce trek qui me laissera un sentiment mitigé, déçu de ne pas avoir atteint le bus mais content d'avoir pris la bonne décision et d'avoir profité de paysages magnifiques ce matin.


Avec ce départ matinal, je suis de retour à la route tôt, ce qui me laisse assez de temps pour rentrer en stop à Anchorage (pas loin de 400 bornes quand même). Je retrouve les joies de la civilisation et notamment une bonne douche chaude après 4 jours de rando. Je m'accorde une journée à Anchorage avant de partir pour de nouvelles aventures dans le sud à la péninsule Kenai.