mardi 31 janvier 2012

Cambodge

Après mon court séjour au Japon, je débarque à Phnom Penh au Cambodge, pays célèbre pour essentiellement deux choses: une affreuse, le génocide orchestré par Pol Pot et les Khmers Rouges et une magnifique, les temples d'Angkor. A l'arrivée, je retrouve la chaleur du Brésil et l'effervescence (pour ne pas dire bordel) du Pérou ou de la Bolivie: ça crie, ça klaxonne, ça conduit d'une manière "engagée" et tu te fais solliciter toutes les 30 secondes.
J'avais tenté de réserver une auberge sur Internet mais tout était complet, pas grave, on verra bien en arrivant. Le chanceux que je suis trouve un lit (le dernier) à la première auberge où je vais.
Le lendemain, je pars visiter les killings fields, un des nombreux endroits où tous les opposants au régime Khmer Rouge et leur famille étaient exécutés. Parler une langue étrangère, être professeur ou seulement porter des lunettes était suffisant pour être suspect et tout suspect était exécuté, suivant le macabre dicton "mieux vaut tuer un innocent que laisser un coupable en vie". Au final, plus d'un quart de la population fut exécutée en quelques années. L'endroit que j'ai visité est maintenant un lieu de mémoire très didactique, des audioguides étant disponibles dans de nombreuses langues. Un stupa, monument où sont entreposés les os des victimes a été érigé il y a quelques années à la mémoire des victimes.


Après cette visite assez éprouvante (je vous ai épargné les détails les plus macabres), le chauffeur de tuk-tuk me propose d'aller sur un stand de tir tirer à la kalachnikov ou au M16 sur des poulets vivants (le poulet est en supplément). Pour ceux qui trouvent ça un peu léger, il y a aussi l'option shooter au bazooka sur une vache. Déjà en temps normal, je n'irais pas tirer sur des animaux et encore moins après la visite d'un site où furent exécutées des milliers de personnes.
Je retourne donc dans le centre et pars me promener au hasard, comme j'aime bien le faire. Beaucoup de temples, j'en vois un plus gros que les autres où pas mal de gens font la queue pour visiter. Je décide d'aller jeter un coup d'oeil mais pas moyen de rentrer en debardeur, tant pis.
Le moyen de locomotion le plus utilisé est le scooter, très peu de voitures mais bon pas besoin de monospace, les parents et les trois enfants, ça tient sur un scooter non ? Vous noterez que le père est une personne prudente et porte un casque.


Après une journée, je ne m'attarde pas et pars le lendemain pour Siem Reap, ville située à côté des temples d'Angkor. Pour les ignorants (dont je faisais partie avant planifier mon voyage en Asie), les temples d'Angkor sont une destination phare en Asie avec plus de 2 millions de visiteurs par an. Pour mon premier jour de visite, je décide de louer un vélo et je pars avec Amir, un autrichien rencontré chez le loueur à la découverte des temples. Nous commençons par le plus célèbre, j'ai nommé Angkor Wat, la plus grande structure religieuse au monde. Ce temple est une fierté nationale et figure même sur le drapeau cambodgien. C'est vrai que ça en jette (Li).


Nous partons ensuite ensuite direction le temple de Bayon. En chemin, j'arrive à ne pas voir la seule pierre qui se trouvait sur le chemin et je casse ma chaîne. Pas grave, on va continuer à pied et je trouverai bien un tuk-tuk pour me ramener. On arrive donc à Bayon, avec ses visages de bouddha impressionnants.


Après la visite, je tombe sur la boutique shimano du coin et le gars me repare ma chaîne pour 2$. Je peux donc rentrer tranquillement à Siem Reap, sans oublier de faire la course avec les tuk-tuk histoire de transpirer encore un peu plus (fait 30°).
Le lendemain, départ à 5h du mat avec Lesley et Kirsten, une écossaise et une hollandaise de l'auberge pour aller voir le lever du soleil sur Angkor Wat. Soyons honnêtes, j'en avais tellement entendu parler que j'ai été un peu déçu. Énormément de monde et la lumière n'était pas exceptionnelle. Je vous mets quand même une photo.


On enchaîne ensuite avec Bayon où les bouddhas sont toujours aussi souriants.


Direction ensuite Ta Prohm. Encore un temple très différent. Ici la nature a repris ses droits et les arbres poussent sur les murs. Très impressionnant.


Pour ceux qui ont vu le film Tomb Raider, une scène a été tournée ici.


On se fait aussi d'autres temples mais ils sont tellement nombreux que j'aurais du mal à les citer. Ce qui est très sympa, c'est qu'ils sont tous différents et pour peu qu'on aime les temples, on peut rester pendant une semaine.
Je reste encore quelques jours à Siem Reap pour me détendre avant de partir au Laos et j'en profite pour tester le fish massage. Un peu bizarre au début mais après on s'habitue.


Au final, un passage rapide au Cambodge. La visite des temples d'Angkor est effectivement quelque chose d'exceptionnel et que je recommande vivement.

vendredi 20 janvier 2012

Japon : Tokyo

Après 4,5 mois passés en Amérique du Sud, je pose enfin le pied en Asie (non rue Montgallet n'est pas considéré comme faisant partie de l'Asie). L'arrivée à Tokyo après 26 heures de vol (4 de Rio à Santiago, 11 jusqu'à Los Angeles et 11 jusqu'à Tokyo) est fraîche. J'ai quitté Rio en débardeur, 30° à l'ombre, autant dire que les 5° de l'hiver tokyoïte font un peu mal. Pour le décalage horaire, autant je suis habitué à changer l'heure de ma montre, autant changer de jour est assez inhabituel, et hop un jour de perdu. Pour une fois, je m'étais organisé : auberge de jeunesse réservée, itinéraire depuis l'aéroport noté. Du coup, j'arrive sans encombre à l'AJ vers 8h du soir et pars dormir directement.
Le lendemain matin, je m'incruste à un groupe qui part au marché de Tsukiji, le plus gros marché de poissons au monde. La variété d'espèces est impressionnante, je vois un grand nombre d'entre elles pour la première fois. Je tente le sashimi (poisson cru) de thon rouge tout frais pour le petit dej, un peu dur quand même. On enchaine d'ailleurs sur des sushis pour compléter le petit dej, un régal. Direction ensuite Akihabara, le quartier geek où je pars en quête d'un appareil photo pour remplacer celui que j'ai "égaré" à Rio. Au final, je rachète le même appareil, c'est qu'il est quand même pas mal.
Le lendemain je repars en mission à Akihabara pour cette fois acheter une tablette tactile (plus d'excuses maintenant pour ne pas mettre à jour mon blog). Après plusieurs heures de recherche, je jette mon dévolu sur une Acer Iconia Tab a500. Mention spéciale au magasin où je l'ai acheté qui diffusait du Etienne Daho.


Le dimanche réveil aux aurores pour aller acheter ma place pour le dernier jour du tournoi de sumo. Il y a un tournoi par an à Tokyo et je tombe pile poil pour la fin, ça c'est de l'organisation. Les combats commencent à 10h mais les plus intéressants sont en fin de journée. En attendant d'aller aux combats, je pars me ballader dans le quartier d'Asakusa, très sympa avec ses boutiques et son temple.


N'étant pas un grand connaisseur du sumo je décide d'y aller en début d'après-midi en pensant y rester juste une heure, histoire de voir à quoi ça ressemble. Au final, je suis complètement pris par le spectacle et reste plus de 6h. Je suis fasciné par les rituels (même si je n'y comprends pas grand chose), par les combats qui dure en général 5 secondes pour 5 minutes de préparation. Imaginez la pression et la concentration nécessaire, tout se joue en une fraction de secondes, pas le droit à l'erreur. Je suis un peu surpris par le poids des sumos, je pensais qu'ils seraient plus gros. Renseignement pris auprès de Wikipédia, il semblerait que le poids optimal soit autour de 150 kilos, ce qui n'est pas énorme.


Après le tournoi, le vainqueur reçoit une multitude de trophées, au moins 30. Ce n'est qu'au dernier que j'ai compris de quoi il s'agissait, ce sont des trophées offerts par les sponsors, le dernier étant, je vous l'donne Emile, une gigantesque bouteille de coca-cola. L'Oncle Sam a même réussi à s'incruster dans ce sport traditionnel, quel dommage. En bon supporter, j'attends ensuite dehors la sortie du vainqueur qui part en cabriolet sous les vivas de la foule.
Le lendemain, je pars en vadrouille dans la ville. 6h de marche sous la pluie qui m'amène dans le quartier de Shibuya, de Shinjuku, de la cité impériale et d'Akihabara. Gratte-ciels à Shinjuku.


Je pars visiter le sanctuaire de Meiju Sinju, magnifique.


La cité impériale au milieu des grattes-ciels est un vestige du passé, entourée de larges douves et de hautes murailles. Pas moyen d'y rentrer mais ça vaut quand même le détour. Pour les photos, je pouvais difficilement mieux faire de nuit sous la pluie.


Je trouve que Tokyo est une ville très calme, peu de traffic, pas de Fangio à tous les coins de rue, très peu de bruits de klaxons. C'est aussi une ville très propre même s'il n'y a pas de poubelles dans les rues. A noter qu'il est interdit de fumer dans la rue, il y a des espaces fumeurs dédiés.
Le lendemain, direction le 45e étage des tours du Tokyo Metropolitan Government Office d'où la vue sur la ville vaut le détour.


J'y fais la connaissance de Kristian, un norvégien avec qui je retourne au sanctuaire de Meiju Sinju, cette fois sous la neige.
Etant un peu en délicatesse avec mon genou, je la joue calme le lendemain. J'avais prévu de partir au Vietnam le 25 mais pas moyen d'obtenir un visa avant le 30 pour cause de vacances du nouvel an. Du coup, je choisis de partir directement le Cambodge le 27. Histoire de reposer mon genou, je vais tester un onsen, thermes traditionnels japonais. Je commence par le bassin le plus chaud, 42°, un peu dur d'y rentrer. Le bassin n'est pas très grand, il y a de la place pour à peine 10 personnes. Il y a 3 places spéciales, une avec jet massant, une pour les bulles et une avec courant électrique, effet Claude François garanti. Personnellement je n'adhère pas au concept. Je passe ensuite au bassin un peu plus petit à 35°, pas de surprises dans celui là. Enfin, je teste le bassin le plus petit et pour cause, à 15° la foule ne s'y presse pas. Passée la première minute un peu difficile, pour peu que tu restes immobile, il est possible d'y rester longtemps et d'apprécier.
Le lendemain, je pars en bus à Kawagushi d'où la vue sur le mont Fujiyama n'est pas mal du tout. Histoire d'avoir de belles photos, ils ont même ajouté un lac et de la neige, sympa non ? Après plusieurs jours de pluie, le temps est au beau fixe même si le mercure peine à dépasser les 0°.


Et qui dit lac dit baignade bien sûr.


Pour ma dernière nuit à Tokyo, je décide de tester les fameux hôtels capsules. Taille de la "chambre", 2 mètres x 1 x 1, ça fait pas grand mais c'est assez pour un matelas et on ne se sent pas à l'étroit. A noter que pour une raison qui m'échappe, l'hôtel était interdit aux gens tatoués.


Au final, une très bonne expérience,Tokyo est une ville très dépaysante et ce court séjour m'a donné envie de revenir dans ce pays pour prendre le temps de découvrir plus en profondeur le reste du pays et sa culture.

jeudi 5 janvier 2012

Brésil : Cabo Frio Buzios

Histoire de fuir le mauvais temps qui sévit sur Rio, Janina, Valerie, Stefan et moi décidons de partir sur la côte nord à Cabo Frio, à quelques heures de Rio. Pas grand chose à signaler, on passe tout notre temps à la plage. Je suis fan du concept des vendeurs ambulants poussé à l'extrême, on peut tout acheter sans se déplacer: boissons et bouffe (glaces, cacahuètes, pizzas, sandwichs, huîtres, crevettes, empanadas, mon préféré le queijino, du fromage au barbecue avec de l'origan).
Après 2 jours, on décide de bouger à Arrial do Cabo histoire de découvrir de nouvelles plages. Pendant un tour en bateau, je vois mes premières tortues en liberté.
Après 2 jours, je retourne à Rio pour prendre mon avion, destination le Japon. Arrivé à l'aéroport, petit souci à cause de mon escale à Los Angeles. En effet, pour entrer aux Etats-Unis, il faut demander en ligne une autorisation qui est délivrée sous 24 heures. Le seul souci étant que j'ignorais que c'était obligatoire même juste pour une escale. Pas grave, je partirai sur le prochain vol disponible qui se trouve être une semaine plus tard. Et hop, 7 jours de plus au Brésil.
Je décide donc de rejoindre à l'improviste Stefan, Janina et Valerie qui avaient bougé à Buzios, petite station balnéaire devenue celèbre après le passage de Brigitte Bardot. La ville est d'ailleurs surnommée Saint Trospete du Brésil. L'endroit n'étant pas très grand, j'arrive à les retrouver en me promenant dans les rues. Cela va sans dire qu'ils étaient un peu surpris de me voir là.
Le lendemain, on loue un buggy et on part se promener le long de la côte. Gros régal de conduire sur les pistes désertes avec vue sur la mer. A part ça, encore beaucoup de temps à la plage.


Je retourne à Rio pour mes derniers en Amérique du Sud. La veille de mon depart pour Tokyo, je pars me promener dans Santa Marta et le centre avec mon guide Nathalie (joli nom :-) et nous dînons dans un restaurant japonais, au moins je pourrai comparer.
Le lendemain, malgré quelques soucis pour trouver mon billet (j'avais une impression de mon nouveau billet mais je l'avais perdu donc je suis arrivé à l'aéroport avec juste mon passeport), j'arrive enfin à quitter le continent. Petit bilan de ces 4,5 mois passés en Amérique du Sud:
- des randos avec des paysages inoubliables. Je pense notamment à Choquiquerao, au Fitz Roy et Cerro Torre, à Torres del Paine.
- des sites naturels grandioses: désert de sel d'Uyuni, glacier du Perito Moreno, chutes d'Iguazu, rio da Prata entre autres.
- des visites exceptionelles: le Macchu Picchu et Choquiquerao, la mine d'argent de Potosi.
- un gros coup de coeur pour le Brésil, notamment ilha Das Couves et Rio de Janeiro.
- et le plus important, beaucoup de très belles rencontres. Je vais citer Stefan, Janina, Jane, Gil, Rich, Nanda, Arjan, Lauriane, Lucille, Sami et Nathalie.